Une étude montre que la pratique de la sieste renforce la santé cardiaque

(Photo d'illustration) - Lionel BONAVENTURE / AFP
Lundi, une étude publiée dans la revue scientifique Heart rapporte que s'accorder une ou deux siestes par semaine permettait de réduire le risque de problèmes cardiaques, comme l'a souligné Time sur son site.
L'étude, menée sous pavillon suisse, a mobilisé de grands moyens humains et temporels. 3462 adultes, dont l'âge variait entre 35 et 75 ans, ont ainsi participé à l'opération et leur suivi a duré jusqu'à huit ans. Ils ont dû renseigner les chercheurs sur leur pratique de la sieste, la qualité et longueur de leur sommeil nocturne, leur cadre de vie. Ils ont également dû passer des tests médicaux.
Si on se penche sur le détail des travaux, il apparaît que plus de la moitié du panel ne faisait pas la sieste. Parmi les 1448 piqueurs du nez, 667 déclaraient n'en accomplir qu'une à deux par semaine, 411 de trois à cinq et 370 de six à sept.
Evacuer le stress, remédier aux nuits difficiles
Au total, 155 individus ont rencontré des problèmes de cœur. Et le risque s'est avéré plus important chez les personnes ne fermant pas les yeux de la journée. Une catégorie de la population n'a en revanche pas semblé tirer de bénéfice particulier de ce genre de sommes: les personnes âgées de plus de 65 ans.
Les scientifiques estiment que leur santé plus précaire et peut-être la longueur plus importante de ces roupillons ont pu affaiblir la vertu de ces siestes. Le magazine américain note que de précédentes études avaient en effet établi que des sommeils diurnes trop longs pouvaient déclencher des problèmes cardiovasculaires, tandis que des pauses d'une vingtaine de minutes étaient profitables. De surcroît, les travaux diffusés dans la revue Heart ont montré que faire des siestes plus fréquemment n'amoindrissait pas le risque.
Comment expliquer le bienfait des siestes au sein de la majorité de la population observée? Les chercheurs ont assuré qu'elles avaient celui d'évacuer le stress accumulé et de compenser les éventuels mauvaises nuits. Le sommeil défaillant est connu comme un facteur de soucis cardiovasculaires.
Les chercheurs ont cependant eux-mêmes mis en évidence les limites de leur étude: le panel, en soi, a présenté peu de maux cardiaques, et il revenait à ses membres de déclarer leur pratique de la sieste, laissant subsister la possibilité de comptes-rendus incorrects.