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Santé

Un léger surpoids permettrait de vivre plus longtemps

Selon les statistiques des CDC, un tiers des adultes sont considérés comme obèses aux Etats-Unis.

Selon les statistiques des CDC, un tiers des adultes sont considérés comme obèses aux Etats-Unis. - -

Selon une vaste étude, les personnes ayant un indice de masse corporelle (IMC) situé entre 25 et 30 auraient un risque de mortalité moindre que les autres.

C'est peut-être l'une des bonnes nouvelles de ce début d'année. Des personnes en surpoids et légèrement obèses vivent plus longtemps que celles d'un poids normal tandis qu'une forte obésité accroît nettement le risque de mortalité, selon une analyse de près de cent études dans le monde publiée mardi.

Trop d'obésité tue l'obésité

Cette méta-analyse avance plusieurs hypothèses pour expliquer ce paradoxe, comme les effets bénéfiques des plus grandes réserves d'énergie dans l'organisme ou encore le fait que les personnes légèrement obèses prennent davantage de traitements médicaux. L'analyse parue dans le Journal of the Medical American Association (JAMA) fait la synthèse de 97 études couvrant 3 millions d'individus dans le monde.

Les chercheurs ont ainsi déterminé que des sujets dont l'indice de masse corporelle (IMC, le poids divisé par la taille au carré) se situe entre 25 et 30, considérés comme étant en surpoids, avaient un risque de décéder 6% moindre que ceux pesant un poids normal avec un IMC compris allant de 18,5 à 25. Pour ceux souffrant d'une obésité modérée définie comme un IMC de 30 à 35, le risque de mortalité est 5% plus bas par rapport aux personnes de poids normal.

Mais pour les obèses dont l'IMC dépasse 35, leur risque de mortalité augmente de 29% comparativement aux sujets normaux.

Une réserve pour lutter contre les maladies

"De petits excès de tissus adipeux pourraient fournir des réserves d'énergie lors de certaines maladies (...) et avoir d'autres effets salutaires qui doivent être étudiés à la lumière de cette dernière recherche", écrivent dans un éditorial, également publié dans le JAMA, les Dr Steven Heymsfield et William Cefalu, du Pennington Biomedical Research Center à Baton Rouge en Louisiane (sud).

Pour le Dr Thomas Frieden, directeur des CDC, il "reste encore à apprendre de l'obésité dont une meilleure manière de la mesurer". Cependant insiste-il dans un communiqué, "il ne fait aucun doute que le fait d'être obèse n'est pas sain car cela accroît le risque de diabète adulte, de maladies cardiaques, de cancer et de nombreux autres problèmes de santé".