BFMTV
Santé

"Toubib or not toubib": un clip humoristique pour attirer un médecin dans un village breton

Une feuille de soins, une carte d'assurance maladie, un stéthoscope et un tensiomètre dans un cabinet médical (image d'illustration).

Une feuille de soins, une carte d'assurance maladie, un stéthoscope et un tensiomètre dans un cabinet médical (image d'illustration). - Philippe Huguen-AFP

La commune de Landudec, dans le Finistère, n'a plus de médecin généraliste. Pour en attirer un, elle mise sur une vidéo humoristique diffusée sur Internet.

Faire sourire, mais surtout recruter. En mal de médecin, la municipalité bretonne de Landudec, dans le Finistère, s'est offert un clip humoristique baptisé "Toubib or not toubib", pour tenter de donner l'envie à un généraliste de venir s'implanter sur place. 

Ce mini-film - auquel ont participé professionnels de santé locaux et habitants - décline les atouts de la commune.

"Vous y trouverez des champs, des fraises et des surfeurs", indique la voix off. On n'est pas loin de grands festivals comme le Bout du monde (sur la presqu'île de Crozon, Ndlr) ou Les Vieilles Charrues (Carhaix)."
"On occupe une zone géographique centrale, et on possède plein de sentiers de randonnée. Du coup, l'été la population est multipliée par deux (...)", poursuit-elle. "A Landudec, y'en a pour tous les goûts: vous trouverez une maison de retraite comme une discothèque (...)."

Plus de 6.400 vues

Et de conclure: 

"La seule chose qui manque à notre bonheur, c'est un docteur". 

Mise en ligne sur Youtube le 21 juillet, la vidéo avait été vue ce lundi en fin de journée plus de 6.400 fois. Dans le texte qui l'accompagne, les praticiens intéressés sont invités à se rendre au prochain "généralist dating" de Brest. Comprenez: un speed dating pour "mettre en relation les futurs médecins généralistes et les professionnels de santé déjà installés", qui se tiendra le 20 octobre 2016. 

Discutée depuis plusieurs années, la question des déserts médicaux se fait de plus en plus pressante: lors de la présentation de ses derniers chiffres début juin, l'Ordre des médecins a prédit un quart de généralistes en moins sur 20 ans.

Pour y remédier, l'Assurance maladie table sur une aide de 50.000 euros pour les médecins s'installant dans les zones en tension et s'engagent à y rester au moins trois ans ainsi qu'à exercer en groupe. La proposition figurait dans son projet de convention quinquennale - devant aussi fixer les tarifs des consultations - rejeté samedi par les principaux syndicats de médecins.

V.R.