Samu social : « Un risque de catastrophe humanitaire »

Avec la vague de froid de cette semaine, les appels au 115 explosent et le président du Samu social demande d'ouvrir plus d’hébergements d'urgence par crainte de « catastrophe humanitaire ». Le froid devrait encore continuer jusqu'à jeudi.

C’est chaque année la même chose, le même drame. Avec l'arrivée du froid, le 115 est pris d'assaut car les appels à l'aide des personnes isolées, mais aussi des familles avec enfants, ne cessent d'augmenter. S’il reçoit en moyenne 1 200 appels par jour, ce chiffre monte à 1 700 avec l'arrivée des températures négatives. Le Samu Social de Paris a augmenté le nombre de ses maraudes et mobilisé des bénévoles pour renforcer son standard.

« Il y a un risque vital »

« C’est vrai qu’on suit la météo au degré près, quand il fait froid il y a un risque vital », explique Eric Molinié, le président du Samu Social de Paris. « Chaque degré de moins amène des appels supplémentaires au 115, là on est à presque 50% de plus ». Et désormais, ce sont des nouvelles populations qui appellent à l’aide. « A -5° la nuit, ce sont des primo-implants qui arrivent, il y en a beaucoup et on n’arrive pas tous les soirs à fournir un abri à chacune des personnes qui nous appellent. Des centres d’hébergement sont déjà ouverts, des gymnases, il faudra en ouvrir probablement d’autres si on veut éviter une catastrophe humanitaire ».

Des gelées matinales encore jeudi, puis un radoucissement

Ce mercredi soir, encore, le Samu social devrait être très occupé, car la vague de froid ne sera pas terminée. « Ce mercredi, il y a des gelées généralisées avec des températures très froides, qui vont rester négatives cette après-midi sur le quart nord-est, on aura -3 en minimale à Paris, -8 à Metz, -3 également à Lyon », explique Véronique Duplus, prévisionniste chez Météo France. « Jeudi, nous aurons également des gelées matinales encore sur une bonne partie du pays, et on attend un radoucissement dans la journée ».

M. Chaillot avec Julien Coudrot