"Noël est en danger": l'Institut Pasteur appelle à des mesures pour éviter un pic de contaminations

Les tendances ne sont pas bonnes. Hospitalisations, taux d'incidence, taux de reproduction... Tous les indicateurs liés au Covid-19 sont en augmentation, ce qui fait craindre l'annonce de mesures sanitaires à quelques semaines des fêtes de fin d'année. "Noël est en danger, oui", assure Vincent Enouf, directeur adjoint du Centre national de référence des virus respiratoires de l'Institut Pasteur, invité sur BFMTV ce 1er décembre.
"On a les armes, on a la surveillance. C'est maintenant qu'il faut agir, c'est tout de suite, pour avoir un Noël à peu près normal", assène-t-il.
Selon le spécialiste, il faut se concentrer sur la vaccination. "Scientifiquement, le vaccin est la chose essentielle qui va empêcher la diffusion du virus", explique-t-il. Il rappelle par ailleurs que la majorité des personnes hospitalisées en raison du Covid-19 en France n'ont pas reçu leurs doses.
Premier cas d'Omicron en France
La question reste cependant en suspens vis-à-vis du variant Omicron, qui n'est pas encore massivement présent sur le territoire français, mais qui pourrait prendre de l'ampleur dans les prochaines semaines. "En étudiant son génome, on s'est rendu compte qu'il avait énormément de mutations", résume Vincent Enouf, ce qui "pourrait" engendrer "une baisse d'efficacité du vaccin". Cependant, il tempère ces propos en expliquant que, "pour l'instant, on ne sait pas grand-chose sur ce variant".
À l'heure actuelle, le variant majoritaire reste donc Delta, même s'il est "plausible que le variant Omicron soit présent en métropole" pour le spécialiste. Un seul cas a été repéré officiellement en France au 1er décembre, sur l'île de la Réunion. L'homme infecté ainsi que son entourage ont rapidement été placés à l'isolement d'après l'ARS et la préfecture.