Nice: inquiétudes après un concert du DJ The Avener organisé avec 5000 personnes
Sur la Promenade des Anglais samedi soir à Nice, 5000 jeunes et moins jeunes se sont rassemblés au concert du DJ électro The Avener. Comme le montre les images diffusées par la mairie de Nice sur sa page Facebook, la foule compacte semble ne pas respecter les gestes barrières contre le coronavirus. La mairie se défend de toute négligence, assurant avoir respecté la réglementation en vigueur.
Inconséquence
Le concert avait lieu depuis la tour Bellanda, une bâtisse en hauteur située dans le parc du Château. Les spectateurs se trouvaient massés quelques mètres plus bas, sur la Promenades des Anglais.
"C'est aussi la fête, c'est aussi l'été. Si on est reconfiné cet hiver on profite quand même", a reconnu une participante à France 3 Provence-Alpes Côte-d'Azur.
Ces images sont très inquiétantes, déplore sur notre antenne Mehdi Mejdoubi, le chef de pôle au Centre Hospitalier de Valenciennes (Nord), "pas tant pour les jeunes qui font la fête. Mais s'ils attrapent le virus et qu'ils vont voir des personnes à risque, notamment des personnes âgées, elles pourraient payer le prix de cette inconséquence", déplore le praticien.
"Ils ont oublié qu'on est passé par un épisode avec 30.000 morts. (...) Le virus circule encore", ajoute-il.
"En temps normal nous mettons 36.000 personnes"
Interrogée par BFMTV, la mairie de Nice assure que le rassemblement s'est fait dans le respect de la réglemantation:
"Nous avons respecté la limite des 5000 [personnes] fixée par la préfecture via un système de comptage. Dans un espace délimité ou en temps normal nous mettons 36.000 personnes", réagit la municipalité, ajoutant qu'elle a mis en place "des panneaux et des messages audios [qui] rappelait les gestes barrières à respecter en cas de non distanciation."
"On a l'impression sur les images mais sur place les gens ne sont pas si serrés", ajoute-t-elle auprès de Franceinfo.
D'autres concerts sont prévus à Nice tout l'été, durant lesquels il faudra redoubler de vigilance. "Nous ne sommes pas dans une région d'épidémie comme le connaissent les pays d'Amérique du Sud ou d'Asie, qui portent le masque. Cette discipline avec les gestes barrières, il faut qu'on se l'approprie et ne pas tout attendre des autorités", estime pour conclure Mehdi Mejdoubi.