Les laboratoires d'analyses médicales en grève entre le 20 et le 23 septembre pour dénoncer une baisse des tarifs

Un laboratoire d'analyses médicales à Papeete, le 31 août 2020 (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Suliane Favennec - AFP
Faire une prise de sang ou une analyse médicale pourrait relever du casse-tête, à partir du vendredi 20 septembre partout en France.
Sept syndicats (SLBC, SNBH, SDB, Biomed, SNBCHU, FNSBPHU et SNMB) ont lancé un appel à la grève nationale du 20 au 23 septembre, via un communiqué commun, publié fin août. Dans leur collimateur, une nouvelle baisse du tarif de leurs actes, décidée par l'Assurance maladie.
Un mouvement "reconductible"
Cette baisse de 10% du tarif de leurs prestations est qualifiée de "drastique" par les syndicats, "alors que près de 11% de baisse ont déjà été subis sur les deux dernières années", pointent-ils.
Les syndicats s'inquiètent des effets que pourrait avoir cette mesure. "Une telle baisse engendrera des ajustements sur l’ensemble des coûts." Parmi les conséquences citées par les organisations, "la disparition de nombreux laboratoires de proximité", "la fermeture des laboratoires tous les samedis", ou encore "l’arrêt de la réalisation de certains examens biologiques utiles aux patients, et réalisés à perte."
La grève pourrait même durer au-delà du 23 septembre puisque cette mobilisation de quatre jours est "reconductible." En novembre 2022, un mouvement de grève de ces laboratoires avait été suivi par 95% des 4.000 sites en France. Déjà à l'époque, ce sont la baisse du tarif de leurs actes qui était dénoncée par ces professionnels de santé.