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Santé

Le nombre d'IVG a baissé en 2020, surtout après le premier confinement

Une manifestante tient une banderole sur laquelle on peut lire "Mon corps, mon choix" lors d'une manifestation à Paris le 17 janvier 2015 pour défendre les droits des femmes, améliorer l'accès à l'avortement et marquer le 40e anniversaire de la loi Veil légalisant l'avortement en France.

Une manifestante tient une banderole sur laquelle on peut lire "Mon corps, mon choix" lors d'une manifestation à Paris le 17 janvier 2015 pour défendre les droits des femmes, améliorer l'accès à l'avortement et marquer le 40e anniversaire de la loi Veil légalisant l'avortement en France. - LIONEL BONAVENTURE / AFP

L'an dernier, 14,9 femmes sur 1000 ont eu recours à une interruption volontaire de grossesse, contre 15,6 en 2019. Une baisse visible après le premier confinement, avec une baisse de la conception.

Le nombre d'interruptions volontaires de grossesse a baissé en 2020, en particulier en mai et juin, probablement en raison d'une baisse des conceptions pendant le premier confinement, selon une étude de la Drees publiée mardi.

L'an dernier, 14,9 femmes sur 1000, âgées de 15 à 49 ans, ont eu recours à une interruption volontaire de grossesse, contre 15,6 pour 1000 en 2019. 222.000 avortements ont été enregistrés l'an dernier, en baisse de 11.000 par rapport à 2019 (-4%), selon la Direction de la Recherche des Études, de l'Évaluation et des Statistiques.

Baisse des conceptions

La baisse des IVG a été particulièrement marquée "en mai et juin 2020 et dans une moindre mesure en juillet, tandis que leur nombre est resté stable en mars et avril", pendant le confinement.

"Cette baisse s'explique probablement par une baisse des conceptions durant le premier confinement" car les statistiques de l'Insee font état d'une baisse du nombre de naissances fin 2020 et début 2021, observe la Drees. "Ainsi le premier impact du confinement serait une baisse concomitante du nombre de grossesses, qu'elles soient ou non désirées", relève la Drees.

Le nombre d'IVG réalisées en établissements de santé a reculé de 170.000 en 2019 à 154.000 en 2020. En raison de l'épidémie de Covid, de nombreuses IVG ont été transférées en médecine libérale.

"La crainte d'une saturation des hôpitaux" a conduit à orienter les femmes "vers le secteur libéral pour leur IVG", rappelle la Drees. "En plein confinement, le maintien du nombre des IVG en ville alors que leur nombre chute dans les établissements hospitaliers peut aussi s'expliquer par la peur d'être contaminée" à l'hôpital.

Pas plus d'IVG tardives pendant la crise du Covid

"La crise sanitaire n'a pas entraîné plus d'IVG tardives" rappelle en revanche la Drees, qui pourraient signaler des difficultés d'accès à l'IVG: "en 2020, la part des IVG instrumentales pratiquées durant les deux dernières semaines du délai légal s'est maintenue au niveau de 2019 (16%)" et n'a pas varié en cours d'année.

C'est parmi les femmes âgées de 20 à 29 ans que les IVG sont les plus fréquentes, avec des taux de 25,7 pour mille parmi les 20-24 ans et 27,1 pour mille pour les 25-29 ans.

Le taux de recours à l'IVG a reculé l'an dernier pour toutes les femmes de moins de quarante ans et encore plus pour les 18-25 ans.

Par L.A avec AFP