Ile de Ré : des plants de cannabis découverts dans la prison

Surprise à la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré (Charente-Maritime): les surveillants ont découvert des pieds de cannabis dans la cour de promenade, au beau milieu d'un petit jardin confié aux détenus en longue peine.

C'est une découverte... stupéfiante, qu'ont fait les surveillants de la prison de Saint-Martin-en-Ré. Un tour de garde dans la cour de promenade a permis de tomber sur des pieds de cannabis, cultivés dans les jardins de la centrale!
Les plants avaient manifestement eu tout leur temps pour s'épanouir, eux, en liberté: la quinzaine de pieds repérés avaient déjà atteint une hauteur de 80 centimètres, révèle le journal Sud Ouest. Ils étaient - de moins en moins - dissimulés dans des jardinets cultivés par les détenus.
Ces plants de cannabis ont été découverts « lors d'une ronde ce week-end dans les carrés de plantation laissés à la discrétion des détenus en longue peine », a indiqué à l'AFP le délégué régional FO pénitentiaire, Christophe Beaulieu.

«Quand on ne connaît pas, on peut confondre»

Ces petits lopins de terre, où les prisonniers font traditionnellement pousser des légumes ou des fleurs, s'étalent au pied des murs de la centrale dans « un endroit où se retrouvent les détenus entre eux ».
Un endroit qui a visiblement échappé à la surveillance du personnel pénitentiaire.
Le syndicat FO dénonce « le laxisme de l'administration pénitentiaire » et rappelle qu'il « réclame depuis longtemps des interventions de personnel pour venir procéder à des fouilles et saisir des objets ou substances qui pourraient être trouvés ».
Christophe Beaulieu reproche à la direction de la prison d' « acheter une paix sociale (...) Ce n'est pas de façon volontaire, mais si on envoie trop souvent du personnel de surveillance sur ces zones [les jardinets] on risque de créer des tensions ».
Mais tout de même, comment expliquer que les gardiens ne se soient pas aperçus plus tôt de ces cultures de cannabis ? Le syndicaliste plaide un manque de formation spécifique sur les stupéfiants: « Quand on ne connaît pas il est possible de confondre ».

La Rédaction avec AFP