Garches: l'AP-HP accélère la fermeture de l'unité pour enfants cancéreux

L'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, dans les Hauts-de-Seine, où se trouve l'unité oncologique pédiatrique. - -
Alors que la tension va crescendo, l'AP-HP a décidé de passer à la vitesse supérieure. Mardi soir, la direction des hôpitaux parisiens a annoncé pour samedi la fermeture de l'unité de cancérologie pour enfants de Garches (Hauts-de-Seine), initialement programmée le 21 août.
"Jour après jour, nous faisons face à des difficultés provoquées qui nous ont conduits progressivement à accélérer le processus pour éviter que les enfants soient mis en danger", a ainsi déclaré Martin Hirsch, le directeur général de l'AP-HP, lors d'une conférence de presse mardi.
Fronde de parents
Car le service fait face à une fronde de parents d'enfants malades qui refusent sa fermeture. C'est pour ses méthodes de traitement, qu'elle juge controversées, que l'AP-HP a décidé de fermer le service, et plusieurs familles de jeunes patients ont justement choisi cette unité pour son approche de traitement. Elle se battent donc sans répit pour faire annuler cette décision.
Ainsi, fin juillet, une association de parents a saisi le conseil d'Etat pour annuler la fermeture du service. Et quatre d'entre eux ont entamé une grève de la faim. Désormais, ils se disent prêts à saisir la Cour européenne des droits de l'Homme.
"Envahissement"
"Nous ne sommes aujourd'hui pas en mesure de soigner des enfants dans des locaux dans lesquels il y a envahissement, des médecins en arrêt maladie, une équipe paramédicale soumise à des pressions, un chef de service qui n'a pas la possibilité de contrôler ce qu'il se passe", a déclaré Martin Hirsch.
"Ce service est unique en France. Il nous permet de respecter le libre choix thérapeutique. Ils utilisent des traitements individualisés, et qui ont fait leurs preuves de guérison", souligne pour sa part Sophie Masset, l'une des mamans en colère, présente mardi devant l'établissement.
Malgré l'engagement de l'AP-HP à poursuivre le traitement que leurs enfants recevaient dans l'unité de Garches, ces parents refusent toujours qu'ils soient soignés ailleurs.