Cancer du poumon: un vaccin prometteur à l'essai dans sept pays

Une femme travaille sur un vaccin contre le cancer dans le laboratoire nantais Ose Immunotherapeutics, le 2 octobre 2023 (image d'illustration) - LOIC VENANCE / AFP
Une première porteuse d'espoirs. Un patient britannique a été vacciné avec un nouveau traitement contre le cancer du poumon dans le cadre d'un essai clinique mondial, rapporte la presse britannique dont la BBC et The Guardian ce vendredi 23 juillet.
Janusz Racz, 67 ans, s'est vu injecter le vaccin BNT116 du laboratoire BioNTech pour traiter son cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC), la forme la plus courante de cancer du poumon. Quelque 130 patients de sept pays différents - Royaume-Uni, États-Unis, Allemagne, Hongrie, Pologne, Espagne et Turquie - vont suivre le même traitement.
L'essai concerne uniquement des personnes déjà atteintes d'un cancer, du stade précoce avant la chirurgie ou la radiothérapie, au stade avancé de la maladie ou à la récidive.
ARN messager
Le vaccin de la firme allemande utilise la technologie de l'ARN messager, comme les vaccins contre le Covid-19. Il contient des informations sur plusieurs marqueurs présents à la surface des cellules cancéreuses du poumon, afin d'indiquer au système immunitaire du patient ce qu'il doit trouver et combattre.
Ce traitement a pour avantage d'épargner les cellules en bonne santé - contrairement à la chimiothérapie - et limiterait le risque de rechute en apprenant au corps à reconnaître et à attaquer les cellules cancéreuses.
"Nous espérons donner le coup d'envoi d'une nouvelle ère de traitement du cancer du poumon par un vaccin à ARNm", a déclaré à la BBC le professeur Siow Ming Lee, responsable de la partie britannique de l'essai.
"Il est à espérer qu'en association avec le traitement standard actuel - immunothérapie et chimiothérapie - nous puissions fournir (aux patients, NDLR) un stimulant immunitaire supplémentaire", explique le médecin.
Alors que le taux de survie de patients atteint d'un cancer de stade 4 (généralisé) varie de 20 à 30%, le professeur Siow Ming Lee espère "améliorer les taux de survie".
Le cancer du poumon est le troisième cancer le plus fréquent et la première cause de décès par cancer en France. Sur l'année 2018, environ 33.000 personnes y ont succombé.