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Bordeaux: un centre de vaccination ouvre en urgence pour contrer l'émergence d'un variant

Une femme se fait vacciner contre le Covid-19 le 8 avril 2021 dans le plus grand vaccinodrome d'Aquitaine, à Bordeaux

Une femme se fait vacciner contre le Covid-19 le 8 avril 2021 dans le plus grand vaccinodrome d'Aquitaine, à Bordeaux - Philippe LOPEZ © 2019 AFP

Un cluster a été découvert dans le quartier de Bacalan. Tous les Français majeurs pourront aller se faire vacciner dès lundi.

Un nouveau centre de vaccination contre le Covid-19 va ouvrir dès ce lundi en urgence à Bordeaux, dans le quartier de Bacalan, devant l'émergence d'un nouveau variant du virus, d'après les informations de BFMTV. Un cluster d'une quarantaine de personnes ont été testées positives à un variant "très rare", qui a été identifié dans ce quartier de la ville de Gironde, rapporte l'Agence France-Presse (AFP).

Le centre sera accessible pour toutes les personnes de plus de 18 ans, sans conditions, dès ce lundi, soit une semaine avant l'ouverture nationale de la vaccination à tous les adultes majeurs, prévue le 31 mai.

L'ARS de Nouvelle-Aquitaine a reçu ce vendredi l'autorisation du ministère de la Santé pour cette ouverture en urgence, alors que le dépistage massif de la population a débuté ce vendredi dans le quartier de Bacalan. Les autorités sanitaires avaient demandé "d'anticiper la vaccination des plus de 18 ans sans conditions" dans ce quartier et les limitrophes, "si possible dans le week-end ou au pire en début de semaine prochaine", a expliqué Patrick Dehail à l'AFP, le conseiller médical et scientifique de l'ARS Nouvelle-Aquitaine.

Un variant "préoccupant"

D'après lui, le variant en question a déjà été "identifié au niveau national, mais est très rare jusqu'à présent". "C'est un 'Variant of concern' (VoC), soit préoccupant, comme l'étaient par exemple les variants anglais et indien. Sa souche est anglaise, mais avec une mutation. Il est connu, il a aussi été vu en Ile-de-France", a-t-il expliqué.

"Nous ne sommes pas inquiets et la population n'a pas de raison de l'être, mais c'est l'occasion de rappeler que le virus circule toujours et qu'il ne faut pas considérer la levée des restrictions comme un retour à la vie d'avant sans limites", a mis en garde Patrick Dehail.

En Gironde, comme dans le reste de la France, le nombre de nouveaux cas par jour et de patients en réanimation décroît depuis début mai. Au 17 mai, 393 personnes étaient hospitalisées dans le département pour une infection liée au Covid-19, dont 111 en soins intensifs. Par ailleurs, avec un taux d'incidence de 81,6 le 15 mai, la Gironde est sortie de la zone d'alerté renforcée.

Fanny Rocher