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Santé

Automédication: comment éviter le surdosage du paracétamol et des anti-inflammatoires?

L'ANSM alerte une nouvelle fois sur les dangers quant au surdosage du Paracétamol

L'ANSM alerte une nouvelle fois sur les dangers quant au surdosage du Paracétamol - Joel Robine - AFP

"Ces médicaments sont sûrs et efficaces lorsqu’ils sont correctement utilisés, mais présentent des risques lors d’une utilisation inadéquate", prévient l'ANSM.

L'Agence National du Médicament (ANSM) a annoncé mardi que les médicaments contenant du paracétamol et certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène et aspirine) ne seraient plus en vente libre dans les pharmacies à partir du 15 janvier 2020. Il faudra demander conseil au pharmacien pour en obtenir. 

En cause, des risques de surdosages pour ces produits "les plus utilisés en automédication", explique l'ANSM dans son communiqué. "Ces médicaments sont sûrs et efficaces lorsqu’ils sont correctement utilisés, mais présentent des risques lors d’une utilisation inadéquate", continue l'Agence. Dans son communiqué, l'ANSM publie donc également des recommandations accompagnant la prise de paracétamol et d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).

Prendre les AINS "à dose minimale"

L'ANSM conseille de prendre les AINS à dose minimale et pendant la plus courte durée possible, soit "d'arrêter le traitement dès la disparition des symptômes". Il ne faut pas non plus le prolonger au-delà de trois jours en cas de fièvre, cinq en cas de douleur.

Il est également préférable "d'éviter les AINS en cas de varicelle", "ne pas prendre deux médicaments AINS en même temps" et il est contre-indiqué d'en prendre à partir du 6e mois de grossesse. 

Prendre du paracétamol "le moins longtemps possible"

En cas de douleur ou de fièvre, il faut "prendre la dose la plus faible, le moins longtemps possible" de paracétamol, écrit l'ANSM. Ce qui signifie bien entendu respecter les doses maximales, les intervalles entre chaque prise et la durée maximale de traitement: "3 jours en cas de fièvre, 5 jours en cas de douleur, en l’absence d’ordonnance".

L'Agence du médicament souligne aussi qu'il faut vérifier la présence de paracétamol dans les autres médicaments pris, et alerter certaines populations particulièrement sensibles à ses effets. Les personnes de moins de 50kg, ou celles souffrant d'une "insuffisance hépatique légère à modérée, d'une insuffisance rénale sévère, d'un alcoolisme chronique…".

D'ici quelques mois, l'ANSM compte agir d'avantage à propos du paracétamol, avec la présence "d’un message sur les boîtes des médicaments contenant du paracétamol afin d’alerter sur le risque pour le foie en cas de surdosage". "Avec une consommation normale, il est un médicament sûr et efficace. Mais en surdosage, il est la première cause de greffe hépatique d'origine médicamenteuse", alertait le patron de l'ANSM cet été.

Salomé Vincendon