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Santé

Adopter le régime méditerranéen pourrait réduire d'un quart le risque de démence

Des fruits et légumes (illustration)

Des fruits et légumes (illustration) - Pixabay

Les résultats préliminaires d'une étude britannique de grande ampleur ont révélé que le régime méditerranéen permettait de réduire de 23% le risque de développer la maladie cérébrale.

Légumes, fruits à coques, poissons, bonnes graisses... Le régime méditerranéen permettrait à ses habitués de réduire de près d'un quart leur risque de développer de la démence, quel que soit leur risque génétique. C'est ce que révèlent les résultats préliminaires d'une étude britannique de la UK Biobank sur plus de 60.000 patients, publiés dans la revue BMC Medicine ce mardi.

Manger beaucoup de plats à base de plantes aurait donc un "effet protecteur" contre la démence, selon l'étude. "Ce régime est susceptible d'être un choix de mode de vie bénéfique pour les personnes qui cherchent à faire des choix alimentaires sains et à réduire leur risque de démence", a déclaré le docteur Janice Ranson, chercheur principal à l'Université d'Exeter et co-auteur principal de l'étude.

En attente de résultats plus solides

L'analyse préliminaire des données sur ces dizaines de milliers de Britanniques n'est pas encore définitive, mais la réduction du risque de développer de la démence reste une "priorité majeure" pour la santé publique, d'après le docteur Oliver Shannon, auteur principal de l'étude.

Pour l'instant, plusieurs scientifiques restent prudents quant à l'analyse des résultats de l'étude. Selon David Curtis, professeur à l'Institut de génétique de l'université de Londres, relayé par le Guardian, on ne sait pas encore si l'adoption d'un tel régime réduit directement le risque de démence ou s'il est corrélé à l'adoption d'un mode de vie sain qui, lui, réduit le risque de démence.

Fin janvier, une étude chinoise de grande ampleur avait révélé que six comportements "sains" étaient associés à un déclin cognitif plus lent que la moyenne sur dix ans. Parmi eux, l'alimentation saine arrivait en pôle position.

D'après l'étude, les personnes qui réunissaient quatre à six comportements "sains" avaient 90% moins de chances de développer une démence ou une déficience cognitive.

Théo Putavy