VIDEO- Voile à la plage: Harlem Désir soutient Nadine Morano

Harlem Désir, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, ce mardi matin sur le plateau de BFMTV - BFMTV
Rentrée des ministres, priorités de la France pour l'UE... Harlem Désir est revenu sur les chantiers qui attendent le gouvernement.
> Désir "comprend" Morano
Ancien président de SOS racisme, Harlem Désir est revenu sur l'indignation de Nadine Morano contre une femme voilée sur la plage, attendant son mari en train de se baigner. "La plage est un espace de liberté et on n'aime pas que les deux membres d'un couple n'aient pas la même possibilité d'en profiter. Je peux comprendre sa réaction", a admis Harlem Désir.
"J'ai déjà assisté à ce type de situation - pas seulement en France mais aussi dans d'autres pays - et j'ai toujours trouvé ça aberrant", a ajouté l'ex-numéro un du PS.
"Comme élue et comme responsables, nous devons néanmoins nous garder" de commenter une "affaire qui n'enfreint pas la loi", a-t-il estimé. "Il y a une loi qui interdit de voiler le visage, ce n'était pas le cas", a rappelé Harlem Désir alors que Nadine Morano "persiste et signe" ce mardi.
Sur RMC, l'eurodéputée a assumé ses propos initiaux: "En dénonçant cela, j'ai fait le boulot que les journalistes devraient faire. (...) On devrait créer un observatoire du mépris de la culture française."
> Conseil des ministres mercredi
S'il comprend "l'impatience des Français", le secrétaire d'Etat aux affaires européennes a réaffirmé que l'équipe gouvernementale allait garder le cap. "On ne va pas remettre en cause la ligne politique qui a été annoncée en janvier", a martelé Harlem Désir. "La ligne fixée par le président de la République doit nous permettre le redressement économique."
A la veille du Conseil des ministres de rentrée, ce mercredi 20 août, l'ex-Premier secrétaire du PS a confirmé que des "mesures urgentes" seraient annoncées "rapidement", notamment sur le logement, "un domaine décisif", et sur le pouvoir d'achat.
> "Redémarrer le moteur" de la croissance en Europe
Dans une Europe à la "croissance nulle", Harlem Désir pense que la France peut aider à "redémarrer le moteur". "François Hollande a demandé à ce que la priorité soit donnée au soutien à l'investissement", a-t-il indiqué.
Pour le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, l'UE a en effet besoin d'"un plan d'investissement massif dans des secteurs d'avenir: le numérique, les transports, l'énergie et la transition énergétique". Et Harlem Désir de garder espoir. "Le nouveau président de la Commission, Jean-Claude Juncker, a dit qu'il s'engageait à un plan de soutien de 300 milliards d'euros d'investissements publics et privés", a-t-il indiqué. "La France attend maintenant qu'il détaille ce plan."