Universités: la réponse ne peut pas être "la matraque et que la matraque" estime Hamon

Benoît Hamon sur les bancs de l'Assemblée nationale. - - Bertrand Guay - AFP
L'ex-ministre de l'Education Benoît Hamon, fondateur de Génération.s, a jugé ce mercredi que la réponse du gouvernement au mouvement de contestation dans les universités ne pouvait pas être "la matraque et que la matraque".
Dialoguer avec la jeunesse
"Les conditions d'étude doivent être aujourd'hui améliorées de façon à ce qu'on puisse correctement étudier, avoir des chances de succès à l'université, donc la réponse ça ne peut pas être la matraque et que la matraque", a déclaré Benoît Hamon sur France Inter.
Selon l'ex-candidat socialiste à la présidentielle, les étudiants protestent contre "un mode de sélection" à l'entrée à l'université qui "n'est pas bon", mais "ils disent aussi qu'on n'a pas le droit de continuer à avoir une université dans laquelle il n'y a pas de wifi à Tolbiac".
"Le choix de la matraque, ça n'est pas le bon choix quand il s'agit de dialoguer avec la jeunesse française", a-t-il insisté.
La démocratie "en danger"
"Est-ce qu'il n'y a pas d'autres voix pour un président de la République qui prétend vouloir améliorer la vie démocratique dans ce pays que d'utiliser ce seul moyen pour aujourd'hui faire passer ses réformes ou faire passer ses choix?", a-t-il interrogé.
Les blocages se sont poursuivis mardi dans plusieurs universités pour protester contre les nouvelles modalités d'accès à la fac, tandis que la ministre Frédérique Vidal mettait en garde contre "une instrumentalisation" par "les extrêmes".