Un déconfinement le 11 mai, si "les indicateurs sont au rendez-vous", prévient Philippe

Des mesures toujours en sursis. Edouard Philippe a averti mardi devant l'Assemblée nationale que "si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai" ou alors "nous le ferons plus strictement", et appelé chacun au "civisme" pour la réussite du déconfinement.
Les incertitudes sur le nombre de nouveaux cas journaliers ou les chaînes de contamination par exemple "doivent inciter tous les Français à la plus grande discipline" d'ici au 11 mai et "à lutter contre les risques de relâchement que nous sentons monter dans le pays", a ajouté le Premier ministre qui présentait la stratégie de déconfinement du gouvernement.
"Un peu trop d'insouciance et c'est l'épidémie qui repart. Un peu trop de prudence et c’est l'ensemble du pays qui s’enfonce", a-t-il affirmé, en résumant: "c'est une ligne de crête délicate qu'il faut suivre"
Appel à la responsabilité individuelle
Port du masque généralisé, limitation des déplacements interrégionaux.... les mesures présentées sont pour certaines "contraignantes" mais "je sais compter sur le civisme pour que chacun les applique avec rigueur", a ajouté le Premier ministre en assurant qu'"il en va de notre santé à tous". La stratégie de déconfinement "repose au fond, avant tout, sur les Français", sur "leur civisme et leur discipline", a insisté Edouard Philippe, car "à partir du 11 mai, le succès ne reposera pas sur la seule autorité de l’Etat mais sur le civisme des Français".
"Aucun plan, aucune mesure, aussi ambitieuse soit elle, ne permettront d'endiguer cette épidémie si les Français n’y croient pas ou ne les appliquent pas, si la chaîne virale n’est pas remplacée par une chaîne de solidarité", a-t-il affirmé, en évoquant "cette antique qualité dans laquelle les Romains puisaient leur force: la vertu, qui mêle la rectitude, l'honnêteté et le courage".
En matière d'isolement des porteurs du virus par exemple, "notre politique repose sur la responsabilité individuelle et la conscience que chacun doit avoir de ses devoirs à l’égard des autres", a-t-il affirmé.