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Têtes de cochon devant des mosquées: Jean-Luc Mélenchon dénonce une "islamophobie qui se déchaine" en France, "chauffée à blanc" par Bruno Retailleau

Jean-Luc Mélenchon, le 8 septembre 2025, à l'Assemblée nationale.

Jean-Luc Mélenchon, le 8 septembre 2025, à l'Assemblée nationale. - Photo par BERTRAND GUAY / AFP

Jean-Luc Mélenchon a vivement dénoncé "l'islamophobie qui se déchaine" en France après la découverte de têtes de cochon devant plusieurs mosquées. Il pointe du doigt le ministre de l'Intérieur et ses "saillies".

Jean-Luc Mélenchon a accusé mardi 9 septembre le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau de "chauffer à blanc" l'islamophobie en France, après la découverte d'au moins neuf têtes de cochon devant des mosquées en Île-de-France.

"Chauffée à blanc par le soutien à Netanyahu et les saillies du ministre de l'Intérieur ('À bas le voile') et de son entourage préfectoral ('Rima Hassan Hamas mafieuse'), l'islamophobie se déchaîne en France", a écrit le chef de file de La France insoumise sur le réseau social X.

"La grossièreté imbécile" des actes contre les mosquées "souligne la débilité de ses auteurs", a-t-il ajouté.

Retailleau partage son "indignation"

Plus tôt dans la journée, Bruno Retailleau avait fait part de son "indignation" devant ce qu'il a qualifié de "sorte de profanation".

Les Insoumis, qui se présentent comme les principaux défenseurs de la communauté musulmane dans la classe politique française, reprochent notamment à Bruno Retailleau d'avoir lancé "à bas le voile" lors d'un rassemblement contre l'islamisme en mars à Paris.

Fin août, lors d'un discours aux universités d'été de LFI, Jean-Luc Mélenchon s'en était pris aux préfets qui portent plainte contre des députés insoumis dénonçant des violences policières présumées.

"Le devoir du préfet est de servir et d'obéir à la loi. (...). Nous vous mettrons en prison avant que vous nous y mettiez", a-t-il menacé.

L'Association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur (ACPHFMI) a annoncé par la suite déposer plainte contre lui. En août, un vice-président de la région Normandie, Jonas Haddad, avait qualifié dans un tweet l'eurodéputée LFI Rima Hassan de "mafieuse".

E.R. avec AFP