"Une lâcheté insondable": Bruno Retailleau fait part de son "indignation" après la découverte de têtes de cochon devant des mosquées

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a exprimé mardi 9 septembre son "indignation", après la découverte de têtes de cochon devant plusieurs mosquées à Paris et dans l'agglomération parisienne.
"C'est l'indignation (...) C'est absolument inadmissible (...) j'espère qu'on retrouvera celles et ceux qui ont pu commettre cette sorte de profanation", a réagi le locataire de Beauvau devant la presse à l'issue d'une réunion des dirigeants de LR.
"La République, c'est la laïcité. Mais la laïcité, c'est précisément les conditions d'une liberté pour que chacun puisse exercer le culte" de son choix, a-t-il ajouté.
"S'en prendre à des lieux de culte est d'une lâcheté insondable", a-t-il également dénoncé sur X.
"L'islamophobie est un cancer de la société"
Ces têtes de porc, animal considéré comme impur par l'islam, ont notamment été découvertes sur la voie publique à Paris, Montreuil (Seine-Saint-Denis), Montrouge et Malakoff (Hauts-de-Seine), a appris BFMTV de source policière.
Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de la Lutte contre les discriminations, s'est entretenue avec le recteur de la grande mosquée de Paris "pour exprimer la solidarité du gouvernement à l'égard de nos compatriotes musulmans, a indiqué son entourage.
Sur X, plusieurs personnalités de gauche ont vivement dénoncé ces actes. "Au début la fachosphère s'en prenait aux clandestins, puis est venu le tour des immigrés en situation régulière, ensuite celui des binationaux, maintenant les Français musulmans sur leurs lieux de culte (...) L'identité de la France, c'est Liberté, Égalité, Fraternité!", a déploré le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.
"L'islamophobie est un cancer de la société. Soutien à nos compatriotes musulmans encore une fois visés", a commenté de son côté le coordinateur de LFI, Manuel Bompard.
Le sénateur communiste, Ian Brossat, a fait part d'une "abjection absolue. Le racisme tisse sa toile haineuse partout. Nous ne devons pas laisser faire!", a-t-il écrit.
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a indiqué qu'une enquête a été "immédiatement" ouverte, assurant que "tout (était) mis en oeuvre pour retrouver les auteurs de ces actes abjects".