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Politique

REVUE DE PRESSE – Brignoles: la droite et la gauche en accusation

L'élection de Laurent Lopez inquiète les éditorialistes.

L'élection de Laurent Lopez inquiète les éditorialistes. - -

Revue de presse des éditoriaux… qui réagissent à la victoire du candidat FN lors de la cantonale partielle de Brignoles. La droite et la gauche y sont accusées de ne pas saisir l'importance du mécontentement populaire.

C’est bien le candidat du Front national, Laurent Lopez, qui a remporté la cantonale partielle de Brignoles ce dimanche, malgré un appel d’une partie de la gauche au front républicain. Les éditorialistes, inquiets, s’interrogent sur la portée de ce résultat, à quelques mois des élections municipales.

"La gauche trépasse"

"La gauche au pouvoir ne mobilise plus": c’est la première leçon tirée par Libération, pour qui le résultat de cette élection partielle "a de quoi inquiéter". Le quotidien de gauche met d’ailleurs à la une de son édition du jeudi 14 octobre le titre suivant: "Le FN passe, la gauche trépasse". Dans son éditorial, le journaliste François Sergent regrette l’influence néfaste du parti dirigé par Marine Le Pen, l’accusant de "contamine[r] tout un pays et sa politique".

Le Figaro préfère voir dans cette élection un "avertissement" lancé à la classe politique. Pour Paul-Henri du Limbert, les abstentionnistes (le taux de participation était de 47,47%) ont montré leur "lassitude et leur désarroi". Pour le quotidien de droite, l’élection de Laurent Lopez est aussi un signal des électeurs de gauche à François Hollande, qualifié d’ "habile mystificateur". L’élection du candidat FN serait un message envoyé à "ceux qui ne mesurent pas assez l’exaspération d’une partie de l’opinion publique".

"Cette victoire en annonce d'autres"

La presse régionale réagit également à ce résultat électoral, parfois avec force. C’est le cas du Midi Libre, qui assène dans éditorial: "Droite et gauche au tapis ! Une grande claque pour les bien-pensants de la démocratie". Même constat pour La Montagne qui exhorte la droite et la gauche à "admettre leurs responsabilités partagées dans l’effondrement de leurs socles électoraux respectifs".

Dans Sud Ouest, Bruno Dive redoute que "cette victoire en annonce d'autres, aux municipales et surtout aux européennes". "Comment pourrait-il en être autrement quand toute la vie politique tourne autour du Front national?", s’interroge le journaliste. La Voix du Nord aussi craint la survenance d'un tel scénario, rappelant qu’il faudra, au moment des élections européennes, se souvenir que la faible participation a favorisé le Front national.

En somme, les éditorialistes, inquiets, renvoient dos-à-dos les partis dits "de gouvernements". Il appelent à un changement radical, à l’instar de La Charente Libre: "S'il faut chercher un diable, ce serait plutôt chez les adversaires de Marine Le Pen qu'il faudrait aller chasser tant le débat politique tourne autour des calculs et des obsessions des uns des autres, le tout soigneusement mis en scène et inscrit au calendrier."

M.K. avec AFP