Retraités: Macron "oppose les générations" critique Woerth

Le député LR Eric Woerth à Paris, le 16 mai 2017 - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT, AFP
Emmanuel Macron "oppose les générations" lorsqu'il "prend du pouvoir d'achat" aux retraités pour le transférer aux actifs, a déploré ce jeudi l'ex-ministre (LR) Eric Woerth alors que les retraités descendent dans la rue aujourd'hui.
Catégorie sociale contre catégorie sociale
Les retraités "ont travaillé toute leur vie et ont droit à leur retraite (...), chaque génération a ses problèmes, mais l'idée globale de jouer une catégorie sociale de Français contre une autre catégorie de Français est une très mauvaise idée", a déclaré le président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale sur France 2. Emmanuel Macron, "clairement, oppose les générations", a-t-il ajouté.
Alors qu'on lui faisait remarquer que le président de la République avait "prévenu" que la CSG des retraités augmenterait pour compenser la suppression de cotisations pour les actifs, Eric Woerth a fait valoir qu'"il y a une incompréhension totale sur l'idée qu'on prenait du pouvoir d'achat aux retraités pour le transférer en partie vers des actifs au travers de baisses de cotisations salariales".
"Complètement inutile"
"Il n'y a aucune raison de prendre autant de pouvoir d'achat aux retraités" et "c'est "complètement inutile" car s'il faut augmenter le pouvoir d'achat des actifs, "il faut le faire sur la croissance, il faut que la croissance soit la source de l'augmentation du pouvoir d'achat des actifs" selon l'ancien ministre du Budget.
Au final, "tout ça est faux, très "techno", on est dans un gouvernement d'énarques", a-t-il ajouté alors qu'on lui opposait l'argument de la solidarité entre générations.
Les retraités descendent dans la rue ce jeudi pour défendre leur pouvoir d'achat, après la hausse de 1,7% de la CSG pour 60% d'entre eux depuis janvier afin de compenser la suppression des cotisations chômage et maladie du privé. Les professionnels de l'aide aux personnes âgées sont aussi appelés à se mobiliser pour réclamer plus de moyens humains.