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Politique

Questure à l'Assemblée nationale: Solère reconnaît "une erreur"

Thierry Solère

Thierry Solère - PATRICK KOVARIK / AFP

Après avoir renoncé mardi à son poste de questeur à l'Assemblée nationale, Thierry Solère, député élu dans les Hauts-de-Seine, est revenu sur la controverse qui l'y a contraint ce vendredi sur LCI.

Exclu des Républicains, le député élu dans les Hauts-de-Seine avait choisi de trouver un nouveau toit politique en adhérant à La République en marche il y a quelques jours. Problème: Thierry Solère n'était pas seulement parlementaire mais, de surcroît, questeur. Or, cette fonction est traditionnellement confiée à un membre de l'opposition. Mardi, notamment sous la pression du président de l'Assemblée nationale François de Rugy, il avait fini par renoncer à ce poste. Ce vendredi, sur le plateau de LCI, Thierry Solère, sous les yeux de Roselyne Bachelot et Jean-Christophe Cambadélis, est revenu sur cet épisode. 

"D’abord, convenez d’une chose avec moi. Parmi ceux qui nous écoutent, personne ne savait ce que c’était qu’un questeur de l’Assemblée nationale, il y a encore quelques jours. One point", a-t-il commencé. "Deuxièmement, à l’Assemblée nationale, on a une tradition depuis quarante ans, c’était le bipartisanisme, il y avait le Parti socialiste et l’UMP. Et il y avait une tradition de fonctionnement et puis un règlement. J’ai été élu pour un peu plus d’un an questeur, en juin dernier, et justement tous les ans on vote à nouveau pour tenir compte des évolutions politiques des uns et des autres", a-t-il encore observé. 

"Légalement, j’avais raison mais politiquement, j’avais tort"

Il est alors entré dans le vif de son développement: "J’ai fait une erreur. J’ai sous-estimé la nécessité de l’immédiateté de la pluralité au sein de l’Assemblée nationale. Légalement, j’avais raison mais politiquement, j’avais tort. Je m’en suis rendu compte."

Mais il n'a pas poussé plus loin son mea culpa. Relancé par Roselyne Bachelot, il terminait ainsi: "C’est un peu aussi la victoire de la vieille politique. Mais ça n’a pas une importance considérable et je ne veux pas, dans un contexte difficile, en ce moment, participer à caricaturer le débat politique sur des sujets hyper secondaires."

Robin Verner