Quand Collard évoque l’existence d'un "lobby" de crêpiers

Moins d’un mois avant la Chandeleur, Gilbert Collard se livre une bataille avec les crêpiers. Le député du Gard, qui avait critiqué mardi dernier, sur Europe 1, les "stages de crêpiers et d’hypnotiseurs" proposés par Pôle Emploi, a défendu son point de vue dans une interview accordée à Breizh Info - média proche de l'extrême droite - lundi.
"J’aurais pu parler d’autres activités, ça n’est pas le métier de crêpier qui est en cause, ce sont les conditions dans lesquelles les formations sont données et l’importance factice qu’on leur accorde pour donner l’impression qu’on crée des formations pour faire baisser le chômage", a-t-il assuré alors qu'il avait également qualifié la baisse du chômage de "supercherie" et "d'escroquerie".
"Parce qu’il y a des lobbys. J’ai compris le mécanisme. Des gens – espèces de crêperie de veille – guettent les propos que nous tenons. Ils utilisent la moindre chose pour essayer d’une manière ridicule de monter des petits coups enfarinés contre nous", a lancé l’avocat marseillais.
Voulant jouer sur le ton de l’humour, Gilbert Collard a dit "vouloir simplement rappeler un article du Canard Enchaîné, pas très ancien et passé inaperçu", avant d’affirmer que si c’était le Front national qui "parlerait de grenouilles demain, on aurait probablement le lobby des grenouilles qui monterait à l’assaut nous".
Collard "parle à tout va"
Remontés, les représentants de la profession n’ont pas tardé à monter au créneau après les déclarations sulfureuses du parlementaire. François De Pena, élu en charge des crêperies au sein de l’Union des métiers et des industries hôteliers (UMIH), a rappelé lors d’une interview accordée au Télégramme, que la "crêperie en Bretagne, c’est plus de 1.800 établissements de restauration et plus de 5.000 en France".
"Les propos de Gilbert Collard sont ceux d’un homme politique qui ne connaît pas la réalité du terrain, qui parle à tout va", a lâché le professionnel.
Hubert Jean, président de l’UMIH restauration a quant à lui précisé qu’il "manquait cruellement" de crêpiers. Et ce "malgré les centres qui en forment à tour de bras".