Procès pour "prise illégale d'intérêt": Éric Dupond-Moretti "compte bien démontrer" son innocence

Il ne s'avoue pas vaincu. Jugé en novembre pour des soupçons de "prise illégale d'intérêt", le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a clamé une nouvelle fois son innocence au micro de France Inter ce dimanche 15 octobre.
La Cour de cassation a définitivement confirmé son renvoi devant la Cour de Justice de la République, du 6 au 17 novembre. "Je suis innocent et je compte bien le démontrer", a martelé le garde des Sceaux, invité de l'émission "Questions politiques". Éric Dupond-Moretti est soupçonné d'avoir abusé de sa position de ministre pour régler des comptes avec des magistrats dans deux affaires et a été mis en examen pour "prise illégale d'intérêt" en juillet 2021.
"Le ministère continuera à tourner"
"Cette procédure ne m'a jamais interdit de travailler", a défendu le ministre, avant d'ajouter : "la Justice ne se rend pas sur les plateaux de télévision, ou dans la rue, ou dans l'hémicycle."
J'ai toujours été très attaché à la présomption d'innocence, je souhaite qu'on respecte la mienne", a appelé Éric Dupond-Moretti.
Interrogé sur le fonctionnement du ministère le temps de son procès et sur un éventuel transfert temporaire de ses missions, Éric Dupond-Moretti a assuré y réfléchir au côté d'Élisabeth Borne. "Le ministère continuera à tourner, c'est ma seule préoccupation", a-t-il appuyé.
"Sidération" et "colère"
Le ministre a également partagé sa "sidération, son effroi" et "sa colère", après l'attaque terroriste d’Arras, vendredi, ayant causé la mort d'un enseignant. "L’école a pour vocation de préparer nos enfants à la citoyenneté, leur apprendre comment on vit ensemble", a-t-il souligné.
Interrogé sur la position de La France insoumise qui se refuse à qualifier l'organisation Hamas de terroriste après l'attaque sanglante en Israël le 7 octobre dernier, le ministre a accusé son leader, Jean-Luc Mélenchon, de vouloir "détruire" la République. "La France insoumise est une longue dérive depuis que je fréquente le Parlement", a-t-il encore ajouté, tout en reprochant au mouvement de chercher "le vote des Barbus".