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Affaire Dupond-Moretti: comment le gouvernement se prépare au procès de son ministre de la Justice

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Le garde des Sceaux, accusé d'avoir abusé de sa position pour régler des comptes avec des magistrats, doit être jugé du 6 au 17 novembre prochain.

Éric Dupond-Moretti à la tête de la Justice... et face à celle-ci dans un mois. Le garde des Sceaux sera jugé du 6 au 17 novembre par la Cour de justice de la République. Le ténor du barreau - longtemps surnommé Acquittator - est soupçonné d'avoir profité de sa fonction de ministre pour régler ses comptes avec des magistrats.

D'ici le procès, on assure au sein de l'exécutif qu'Éric Dupond-Moretti est "au travail". Il suit notamment la finalisation du projet de loi de programmation et d'orientation de la justice et se rendra avec Élisabeth Borne à Caen (Normandie) ce vendredi pour l'inauguration d'une nouvelle prison.

"Concernant le procès, nous ne commentons pas une procédure en cours", confie une source gouvernementale à BFMTV.

Pas de commentaire, mais pas d'inaction de la part du gouvernement qui devra faire tourner la Chancellerie en l'absence de son ministre le temps du procès. Aussi à compter du 6 novembre, une organisation - en cours de définition selon cette même source - permettra d'"assurer le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, la continuité de l’État tout en permettant au ministre de préparer sa défense".

La colère de Dupond-Moretti - 14/09
La colère de Dupond-Moretti - 14/09
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Le ministre "serein" avant le procès

Mais à la tête de l'exécutif, la gestion du dossier Dupond-Moretti n'est pas totalement tranchée, selon plusieurs sources concordantes. Deux pistes sont en effet sur la table. La première est de tout simplement laisser le ministre de la Justice poursuivre son action le temps du procès.

La seconde est de mettre en place un "déport" qui réduirait le portefeuille ministériel d'Éric Dupond-Moretti: ainsi le ministre de la Justice ne gérerait plus certains dossiers le temps de l’action judiciaire. Dans cette hypothèse, les dossiers concernés seraient répartis entre son administration et Matignon.

Le ministre de la Justice, qui s'était dit "serein" à la suite de sa mise en examen dans ce dossier, avait indiqué en juillet dernier "attendre avec confiance" son procès. "Éric Dupond-Moretti a toute la confiance de la Première ministre", avait fait savoir de son côté Matignon à BFMTV.

Anne Saurat-Dubois avec Hugues Garnier