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Présidence de LR: Guillaume Peltier renonce à se présenter et rallie Christian Jacob

Guillaume Peltier.

Guillaume Peltier. - Jean-Pierre Clatot - AFP

Dans un entretien accordé au Parisien dans son édition de ce jeudi, le député Guillaume Peltier renonce officiellement à concourir à la présidence des Républicains et embrasse la cause de Christian Jacob. Il dessine aussi les grandes lignes dont il espère qu'elles dirigeront désormais la trajectoire de sa famille politique.

Les Républicains ne savent pas encore qui les dirigera dans les années à venir, et donc qui sera chargé de les remettre d'aplomb et aptes à sortir de l'opposition pour reprendre le pouvoir, mais ils commencent à savoir qui ne les dirigera pas.

Tandis que le patron du groupe LR à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, et les députés Julien Aubert et Guillaume Larrivé sont candidats à la présidence du parti, Guillaume Peltier, qui en est le premier vice-président, a quant à lui annoncé qu'il renonçait à faire campagne, lors d'un entretien accordé au Parisien et publié ce jeudi. 

"Je fais le choix du collectif"

"Je fais le choix de l'unité et du collectif, j'ai donc décidé de ne pas être candidat à cette élection. Notre mouvement, qui est malade, mérite le rassemblement le plus large possible. Nous ne pouvons pas nous permettre de nouvelles querelles", a-t-il d'abord expliqué.

Évoquant des discussions avec des militants, il a poursuivi: "J'ai acquis la conviction que nous serons plus forts ensemble, avec Christian Jacob, pour garantir le redressement de notre famille. (...) Je considère que sa personnalité, son expérience et sa capacité à présider notre groupe à l'Assemblée nationale permettront un vrai travail collectif.

"Il serait prétentieux de parler de 2022" mais...

Mais il le concède cependant: rassembler ne suffira pas. "Un parti qui se contenterait de l'unité, sans se réinventer et sans faire le choix audacieux d'idées nouvelles, ne pourra pas renaître", a ainsi admis Guillaume Peltier. Mais ce renoncement pourrait bien n'être que passager et cacher une arrière-pensée. En effet, les Républicains ont déclaré que leur futur président ne serait pas le prochain candidat de leur formation à la présidentielle.

Interrogé à ce propos, le député élu dans le Loir-et-Cher a répliqué qu'il "serait particulièrement prétentieux pour quiconque dans notre famille politique de parler aujourd'hui de 2022, tant le chemin de la reconstruction et de la crédibilité est long". Pour autant, il a aussitôt ajouté:

"Dès la rentrée, je contribuerai activement à la refonte idéologique de la droite française: j'ai décidé de publier un livre, à l'automne, autour d'une idée simple: face au 'bloc élitaire' incarné par Emmanuel Macron et face au 'bloc populiste' incarné par les extrêmes, les Français attendent une troisième voie. Cette troisième voie, c'est celle d'une droite redevenue populaire, celle des classes moyennes et des milieux de cordée, de tous ceux qui ont cru en Nicolas Sarkozy en 2007, en Philippe Séguin, en Jean-Pierre Chevènement".

Il a encore affirmé que, dans la perspective de cette "troisième voie", il dépenserait "toute (son) énergie" et ce "humblement et patiemment", le tout peu avant de proclamer spontanément sa popularité "auprès des classes moyennes, des jeunes, des travailleurs, des petits patrons". 

Robin Verner