Valls est devenu le "porte-parole des policiers", juge Pouria Amirshahi

Pouria Amirshahi à Angoulême, le 22 septembre 2009 - Pierre Andrieu / AFP Archives
Il avait déjà dit "non" à la prolongation de l’état d’urgence le 19 novembre dernier, Pouria Amirshahi critique cette fois, dans les colonnes du Figaro ce vendredi, le projet de loi antiterroriste qui va être défendu par le gouvernement devant l’Assemblée nationale.
"Déraison" et "démission démocratique"
Le député des Français de l’étranger critique Manuel Valls, le chef du gouvernement, ancien ministre de l’Intérieur. "Le pouvoir est en train de céder aux revendications des policiers (…) Manuel Valls n’est plus Premier ministre, il est le porte-parole des policiers", raille-t-il.
Pouria Amirshahi critique la loi antiterroriste et ses mesures, comme la possibilité de placer une personne en garde à vue pendant 4 heures, sans la présence de son avocat. Pour l’élu, "c’est le summum de la déraison et l’effacement de l’Etat de droit".
Du côté des frondeurs, il est rejoint par Benoît Hamon. Tous deux estiment que cette loi est "une démission démocratique".
Divisions au PS
Le Parti socialiste est divisé sur certains aspects de ce projet de loi antiterroriste notamment sur la réforme de la déchéance de la nationalité. Au sein même du gouvernement, Christiane Taubira a de nouveau marqué son opposition à cette mesure, estimant qu’elle n’était "pas souhaitable", alors que la ministre de la Justice doit défendre ce projet devant les députés.