"Nous sommes contre le budget": le socialiste Boris Vallaud assure que "la censure est toujours sur la table"

Le chef de file des députés socialistes a réaffirmé sa position sur le budget, précisant que la question du vote de la censure "n'est pas encore tranchée".

Leur position pourrait faire pencher la balance. Ce lundi 3 février, le budget doit être examiné à l’Assemblée nationale. François Bayrou a annoncé qu’il utiliserait l’article 49.3 pour le faire adopter. À leurs tours, les députés La France Insoumise ont annoncé qu’ils déposeront une motion de censure. Le vote de celle-ci aura lieu 48 heures après, soit le mercredi 5 février.

Dans une interview accordée à Ouest-France, Boris Vallaud, le chef de file des députés socialistes, vers qui tous les regards sont tournés, assure que la question du vote de la censure "n’est pas encore tranchée", ce dimanche 2 février.

"Nous sommes dans l'opposition"

"Nous sommes contre le budget, il n’est pas le nôtre, il ne nous satisfait pas et nous avons voté contre lors de la commission mixte paritaire", rappelle Boris Vallaud. "Nous sommes dans l’opposition" pour le chef de file des députés socialistes, affirmant que la censure est toujours "sur la table" à cette heure.

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S’il reconnaît des "concessions" de la part du gouvernement, Boris Vallaud estime qu’elles restent "largement insuffisantes pour faire de ce budget, un bon budget". Et d'ajouter: "mais, nous savons aussi que ce pays a besoin d’un budget et nous entendons les inquiétudes, les craintes des entreprises, des collectivités ou des associations.

Interrogé sur l'expression "submersion migratoire", évoquée cette semaine par François Bayrou, Boris Vallaud affirme que "ces mots sont ceux de l'extrême droite", craignant qu'en France "nous ayons à vivre un moment 'trumpiste' qui s'ajoute à une lepinisation, déjà ancienne, des esprits". Une tension "qui doit nous amener, aussi, à trancher".

Des débats et discussions

La décision concernant le vote de la motion de censure sera prise après des discussions et des débats au sein du groupe. "Nous sommes un parti démocratique, nous entendons tous les arguments et nous prenons des positions raisonnées", affirme-t-il.

"Je souhaite que nous trouvions une ligne qui nous rassemble et que nous restions unis, car c’est comme cela que nous sommes les plus utiles aux Françaises et aux Français", conclut-il.

Charlotte Lesage