Le congrès du PS à Poitiers n'a été qu'un "simulacre" pour Aurélie Filippetti

Aurélie Filippetti - Capture d'écran BFMTV
Aurélie Filippetti n'est pas tendre avec son parti. Invitée de BFM Politique, l'ancienne ministre de la Culture, désormais députée "frondeuse", a démarré fort. Questionnée sur le congrès du Parti socialiste, qui s'est tenu au début du mois de juin à Poitiers, elle a dénoncé un "simulacre".
"Pour moi, ça a été un simulacre qui n'a réglé aucun des problèmes sur la ligne économique ou politique du PS. Rien n'a été tranché et finalement tout continue à être comme avant", tacle Aurélie Filippetti.
La députée de Moselle n'était pas présente lors du rassemblement de sa famille politique. "Je craignais que ce soit encore une fois une grand messe, que tout le monde s'embrasse, ou fait semblant, et qu'au final rien ne change malgré les déclarations d'intention", assure-t-elle. Ajoutant que l'avenir lui a donné raison.
"Malgré les promesses de la motion arrivée en tête, on l'a vu, deux jours plus tard, pour le paquet droit du travail, finalement il y a eu un reniement de ce qui avait été dans le texte de la motion majoritaire", juge l'ancienne ministre.
Adhérer au PS est "méritoire"
Expliquant qu'elle reste attachée à son parti, Aurélie Filippetti assure avoir participé à tout le processus qui a précédé le congrès et le vote pour la nouvelle instance dirigeante.
Elle défendait, avec les autres députés frondeurs, Christian Paul ou Benoît Hamon, la motion B, sachant qu'il y avait peu d'espoir de remporter les suffrages. "On le savait depuis décembre que ce vote allait être verrouillé, et pourquoi? Parce qu'il n'y a plus d'adhérents au parti socialiste", s'emporte la députée, ajoutant que le PS a perdu "la moitié" des adhérents en trois ans.
L'ancienne ministre estime même qu'adhérer aujourd'hui au parti socialiste est "difficile" et "méritoire".