"Le candidat du rassemblement": Boris Vallaud se présente pour diriger le Parti socialiste

Le chef des députés socialistes, Boris Vallaud, à l'Assemblée nationale le 28 janvier 2025 - Thomas SAMSON / AFP
C'est officiel: le chef des députés socialistes, Boris Vallaud, annonce ce jeudi 13 mars qu'il sera candidat à la présidence de son parti au lendemain de la publication d'une tribune dans Libération, dont il est le principal auteur, plaidant pour un congrès de "réconciliation" et de "doctrine".
Interrogé par France 2, le député des Landes se présente comme "le candidat du rassemblement". "Non pas la candidature qui vise à effacer des têtes sur la photo de famille. Mais au contraire à les additionner", souligne-t-il, ajoutant:
"On voit quand on est uni à quel point nous sommes forts, forts dans le rapport de force avec le gouvernement, fort à gauche, à quel point quand nous parlons d’une seule voix nous sommes entendus."
"Je ne suis pas une candidature de plus"
Alors qu'Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste depuis 2018, est candidat à sa réélection, de même que Nicolas Mayer-Rossignol et Hélène Geoffroy se sont à nouveau engagés dans la course, Boris Vallaud dit vouloir éviter "les divisions du passés, qui nous stérilisent".
Une référence au congrès de Marseille, organisé début 2023 et émaillé d'accusations de triche, qui avait fracturé le parti au poing et à la rose. "Je vois se dessiner exactement la même chose. Et l’aspiration profonde je crois de chacune et chacun de nos militants est non pas que nous nous battions entre nous, mais que nous nous battions contre les inégalités, le nationalisme qui menace chaque jour en France et dans le monde. Que nous nous battions contre le néolibéralisme et ses dégâts", dit Boris Vallaud.
Se présentant comme le tenant d'une troisième voie, l'ancien collaborateur d'Arnaud Montebourg, également secrétaire général adjoint de l'Élysée sous François Hollande, explique encore: "Je ne suis pas une candidature de plus, mais je peux être beaucoup de candidatures collectives pour créer ce collectif qui nous manque mais qui est indispensable compte tenu de la période et dans la préparation de l’échéance, notamment de 2027."
"D'accord" avec Martine Aubry sur l'avenir de la gauche
Quant à Olivier Faure, "je sais ce qu'(il) a fait, j'ai été à ses côtés", dit le socialiste, alors que ce dernier avait récupéré un parti largement affaibli après le faible score de Benoît Hamon à la présidentielle de 2017, précédée de la décision de François Hollande de ne pas briguer un second mandat.
"Mais je ne peux pas dresser des frontières, je préfère construire des ponts (...) Je sais que j’ai beaucoup de militants qui n’ont pas envie après ce congrès de rentrer fracturer dans leur section, qui ont envie de se retrousser les manches et pas de baisser les bras", insiste Boris Vallaud.
Concernant l'avenir de la gauche, ce dernier est "d'accord" avec Martine Aubry, qui plaide pour que celle-ci soit "la plus large possible mais pas avec Jean-Luc Mélenchon":
"C’est quand même l’état de fait dans lequel nous sommes, il est déterminé à construire une candidature de La France insoumise sur la base du programme de La France insoumise. Cela impose donc une responsabilité imminente pour le reste de la gauche de se rassembler."
L'élu de 49 ans, qui plaide pour un "congrès de doctrine" dans Libération, appelle en ce sens à "construire un programme, un projet au service des classes populaires, de celles et de ceux qui n’ont que leur force de travail pour vivre."