Jack Lang dénonce "le suicide collectif" des frondeurs du PS

Le président de l'Institut du monde arabe fustige les responsables de gauche qui selon lui, "trahissent une vision de loyauté collective".

Après une semaine éprouvante pour la gauche, Jack Lang distribue les mauvais points. L'ancien ministre de la Culture et de l'Education, désormais président de l'Institut du monde arabe, contemple avec amertume le paysage politique français… Et notamment la gauche qui se déchire après l'adoption de la loi travail via l'article 49.3 de la Constitution. 

"Le spectacle offert aujourd'hui par la gauche est attristant. Et moi je suis pris de nausée. Est-ce vraiment vrai? Est-ce vraiment vrai que des députés et responsables de gauche s'entredéchirent et trahissent une vision de loyauté collective ?", s'est exclamé Jack Lang sur France Inter. 

"Le gouvernement a sa part de responsabilité"

S'il admet que "le gouvernement a sa part de responsabilité" dans les déchirements internes de la majorité, il fustige les frondeurs du PS, qualifiés de "casseurs d'espoir", de "suicidaires" auxquels manquerait "le sens de l'Etat". 

"C'est justement quand un gouvernement connaît une mauvaise passe qu'on doit faire preuve de soutien. Les questions de fond viendront après", estime Jack Lang. Dans son viseur notamment, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, accusé de faire preuve "d'ingratitude" et de "déloyauté" vis-à-vis de l'exécutif.

François Hollande peut-il se sortir de ces divisions internes? L'atout du chef de l'Etat pourrait être sa popularité à l'étranger, pour Jack Lang. "La France dispose grâce à lui, à Manuel Valls et à son gouvernement d'une reconnaissance et d'une autorité internationale très fortes", affirme-t-il. Mais cela suffira-t-il?

A. K.