En cas de victoire à la primaire, Hamon ne prononcera "aucune excommunication" du PS

Le favori du second tour de la primaire appelle au "rassemblement du PS et de la gauche". Mais avertit aussi les ténors du parti: quel que soit le résultat, ils devront "respecter le choix du peuple".

Comment Benoît Hamon, s'il gagne la primaire, pourra gérer un Parti socialiste divisé, dont certains ténors assument leur proximité avec Emmanuel Macron? C'est à cette question délicate que le candidat a tenté de répondre sur TF1 ce jeudi soir. "Il me reviendra de rassembler la famille socialiste mais aussi au-delà à gauche. Je ferai tous les gestes nécessaires à l'égard des élus qui se sont engagés dans cette primaire", a répondu le favori du second tour.

Mais surtout, "je ne prononcerai aucune excommunication", assure Benoît Hamon.

"Je ne suis pas là pour dire aux uns et aux autres qui est dans le droit chemin ou pas. Ceci dit il y a une primaire qui va amener des centaines de milliers, voire des millions d'électeurs à choisir démocratiquement un candidat: cela me donnera, ou à Manuel Valls, une légitimité forte. Je souhaite que des élus qui doivent beaucoup de leur carrière au PS respectent ce choix qui est celui du peuple, qui n'est pas la même chose que la légitimité d'un appareil."

Un signe lancé à Gérard Collomb, sénateur-maire PS de Lyon, qui soutient Emmanuel Macron. Il réagit également aux déclarations de Ségolène Royal, qui ne cache pas son intérêt pour une candidature d'Emmanuel Macron.

"Je pense que Ségolène Royal est aussi attachée au rassemblement de la gauche, à la perspective que ce second tour ne se limite pas à un affrontement entre la droite de François Fillon et celle de Marine Le Pen. Elle sait que sans rassembler la gauche nous n'y arriverons pas. Je ne vois pas Emmanuel Macron, dont la candidature est mi-droite mi-gauche, hybride, en capacité de construire ce rassemblement".

Ariane Kujawski