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Budget de Sébastien Lecornu: Olivier Faure assure que "si rien ne change, il y aura une censure" du PS

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Largement mécontent après l'interview de Sébastien Lecornu accordée en fin de semaine dernière et ses réponses sur le futur budget, le PS continue de menacer de le censurer. Olivier Faure assure sur BFMTV-RMC que la rencontre de vendredi sera celle de "la dernière chance".

Le Parti socialiste est toujours prêt à appuyer sur le bouton de la censure. "Si rien ne change" dans le budget voulu par le gouvernement, alors celui-ci "tombera", prévient ce lundi 29 septembre sur BFMTV-RMC le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, dont la formation politique pourrait jouer un rôle décisif pour que le Premier ministre, Sébastien Lecornu, évite de chuter.

Deux jours plus tôt, l'hôte de Matignon a largement mécontenté les socialistes, en s'inscrivant contre leurs principales revendications budgétaires dans une interview au Parisien, que ce soit concernant l'instauration de la taxe Zucman sur les très hauts-patrimoines, le retour de l'impôt sur la fortune (ISF) ou une suspension de la réforme des retraites.

"Ce qui n’est pas compréhensible dans l’interview du Premier ministre est qu’il donne le sentiment de vouloir faire comme d’habitude, de ne rien changer et donc de se retrouver dans une situation où les mêmes causes produiront forcément les mêmes effets", fustige Olivier Faure.

"Le chaos, c'est eux"

En rappelant au passage que lors des législatives anticipées de 2024, "les Français n’ont pas donné de majorité absolue à qui que ce soit, mais ils ont donné une priorité à la gauche", qui était arrivée en tête au second tour, en obtenant une majorité très relative.

"À un moment, il faudrait que quelqu’un se dise: il est temps d'ouvrir la porte à ce que peut dire l’opposition. S’ils (les macronistes, NDLR) ne l'entendent pas, que voulez-vous que je vous dise? Le chaos, c’est eux", souligne encore Olivier Faure.

Pour l'instant, le PS n'a pas tranché définitivement sur une éventuelle censure du gouvernement. Un gouvernement qui n'est, par ailleurs toujours pas connu, mais dont les membres devraient être nommés cette semaine.

Érigé comme principal interlocuteur de la coalition gouvernementale par Emmanuel Macron début septembre, le parti au poing et à la rose rencontrera une nouvelle fois Sébastien Lecornu ce vendredi. Un "rendez-vous de la dernière chance", selon Olivier Faure.

"Savoir exactement ce qui sera demandé aux Français"

À cette ocassion, "je voudrais la copie complète", du budget, explique-t-il, précisant:

"Pour l’instant, on a bien compris ce que (Sébastien Lecornu) ne voulait pas (mais) on n’a pas très bien compris ce qu’il était prêt à faire. Ce que je veux, c'est de savoir exactement ce qui sera demandé aux Français et aux Françaises et le rendement de toutes les mesures qu’il entend présenter face aux nôtres."

Dans le reste de la gauche, la censure semble inéluctable à ce jour. Chez les insoumis, mais aussi au sein des Écologistes, Marine Tondelier ayant jugé que les parlementaires de sa formation "n'ont aucune raison de ne pas censurer Sébastien Lecornu".

Quant au Rassemblement national, le parti d'extrême droite veut attendre une déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu avant de se prononcer. En attendant, il continue de laisser planer la menace de la censure.

Pour Sébastien Lecornu, l'équation est simple. Le chef du gouvernement chutera si les différentes oppositions votent pour la censure.

Baptiste Farge