BFMTV
Politique

"Normes, règles et obligations": Bruno Le Maire dénonce "le suicide économique européen"

placeholder video
En déplacement dans les locaux de l'entreprise Carbios, à Clermont-Ferrand, ce vendredi 16 février, le ministre de l'Economie et des Finances s'est opposé au rajout de "normes, règles et obligations" par l'Union européenne. Une façon de promouvoir le projet de loi de simplification du gouvernement.

Le gouvernement veut simplifier la vie des entreprises. Et le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, n'hésite pas à désigner Bruxelles comme responsable de l'accumulation des règles à respecter et des démarches administratives à effectuer par les entrepreneurs.

"La simplification, c'est une nécessité absolue. J'aimerais que chacun prenne conscience que l'Union européenne, en rajoutant des normes, des règles, des obligations, est en train de s'affaiblir économiquement", a déclaré le ministre lors d'un déplacement dans les locaux de la startup Carbios, à Clermont-Ferrand, vendredi 16 février.

Un projet de loi de simplification bientôt présenté

La faute à l'Europe, donc, avec des conséquences dramatiques en matière de compétitivité pour le continent, selon Bruno Le Maire, qui ne mâche pas ses mots:

"Je veux dénoncer le suicide économique européen qui consiste à rajouter systématiquement des règles, des normes, des obligations alors que nous sommes en compétition avec la Chine et les Etats-Unis qui n'imposent pas à nos industriels, à nos entrepreneurs, à nos petites entreprises les mêmes règles ou les mêmes obligations."

Pour lever les freins à l'épanouissement et à la croissance des entreprises françaises, le gouvernement compte proposer un projet de loi de simplification "dans les semaines qui viennent".

14 propositions plus ou moins consensuelles

Des parlementaires de la majorité ont remis jeudi un rapport à Bercy à ce sujet, contenant 14 propositions. Parmi elles, figure la suppression de demandes de formalités redondantes de la part des administrations, précise Les Echos.

Mais des mesures moins consensuelles sont aussi suggérées, comme la possibilité de déroger provisoirement aux accords de branche, pour les entreprises de moins de cinq ans et de moins de 50 salariés, et la réduction des délais de recours prud'homaux de 12 à 6 mois en cas de rupture du contrat de travail.

Ce projet de loi a pour ambition "de simplifier drastiquement la vie des entrepreneurs, pour qu'elle soit moins compliquée, pour qu'ils puissent produire plus rapidement, créer des emplois plus rapidement", a insisté Bruno Le Maire.

Thomas Chenel