Polémique: Darmanin se dit victime d'une "attaque personnelle"

Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale mercredi. - BFMTV
Au deuxième jour de la polémique, Gérald Darmanin se victimise. Les mots sont encore loin de s'apaiser en effet entre le député UMP du Nord et la garde des Sceaux. "Les propos tenus par la ministre sont une attaque directe et personnelle face à un élu du peuple aussi jeune soit-il mais voulu par les électeurs", a réagi mercredi après-midi Gérald Darmanin.
"Pourquoi a-t-elle utilisé le mot indigent? Est-ce que c'est par rapport à mon histoire personnelle et familiale?, a interrogé le jeune député, qui n'oublie jamais de rappeler qu'il est un pur produit de la méritocratie et que sa mère était femme de ménage.
Le chef de file des députés UMP Christian Jacob, avait jugé plus tôt "ignobles" les propos de Christiane Taubira, qui a qualifié de "déchets de la pensée humaine" les déclarations à son égard du député, ex porte-parole de Nicolas Sarkozy.
"C'est au Premier ministre de prendre sa responsabilité"
Celui-ci avait dit en premier lundi que la ministre de la Justice était "un tract ambulant pour le FN". "Je trouve les propos de la Garde des Sceaux ignobles, teintés de haine et de mépris. On voit que la violence est l'arme des faibles", a déclaré Christian Jacob, en appelant le Premier ministre Manuel Valls à "se désolidariser de ces déclarations".
"Ne pas avoir d'autres arguments, ce n'est pas digne d'un ministre, ni surtout d'un Garde des sceaux", a-t-il ajouté. Demande-t-il sa démission, comme le réclame ses camaparads de l'Assemblée nationale depuis de longues semaines? "Ce n'est pas à moi de demander la démission d'un ministre. C'est au Premier ministre de prendre ses responsabilités, et a minima de se désolidariser", a-t-il répondu.
Le député UMP Xavier Bertrand a lui, tweeté que "les propos de Christiane #Taubira sur @GDarmanin ne sont pas dignes d'un ministre de la République".
Mercredi à 17 heures, le dernier épisode de la polémique avait eu lieu à l'Assemblée nationale où Christiane Taubira a été chaleureusement applaudie par les bancs de la gauche. A suivre...