Alain Juppé cite "Prisunic" qui n'existe plus depuis 15 ans

Alain Juppé, le 22 septembre 2016. - Guillaume Souvant - AFP
Alain Juppé connaît le prix d'un pain au chocolat, mais ne sait peut-être pas que l'enseigne Prisunic a été remplacée depuis plus de quinze ans par Monoprix. Interrogé dimanche sur France 3 sur le revenu universel de base, le maire de Bordeaux et candidat à la primaire de la droite a évoqué "la vendeuse de Prisunic".
"Est-ce que tout le monde va le toucher, de Madame Bettencourt jusqu’à la vendeuse de Prisunic?", a-t-il demandé.
Problème, l'enseigne de supermarchés Prisunic a complètement disparu en 2002, après avoir été rachetée par Monoprix en 1997.
"Je fais mes courses moi-même"
Après Jean-François Copé et son pain au chocolat à 15 centimes d'euros, Nathalie Kosciusko-Morizet et son ticket de métro à 4 euros, et Nicolas Sarkozy qui ne connaît pas le Bon Coin, Alain Juppé a donné à son tour l'impression d'être déconnecté de la réalité, lui qui avait insisté sur le fait qu'il allait régulièrement à la boulangerie.
Interrogé sur RTL ce lundi matin, le candidat à la primaire s'est défendu de toute ignorance.
"Je fais mes courses moi-même à Bordeaux. Je ne vais pas effectivement au Prisunic, je vais au Monoprix, je vais à Auchan, je vais à Simply Market ou à Carrefour Market", a-t-il énuméré. "Je vis dans le monde réel, et je fais la queue à la caisse de ces différents magasins", a-t-il insisté.
Déjà des détournements
A une semaine du premier tour de la primaire, ce détail pourrait tout de même jouer dans la campagne de celui qui fait figure de favori dans les sondages. D'autant que son âge, 71 ans, est parfois utilisé comme un argument par ses détracteurs.
Au même titre que les bourdes des autres candidats à la primaire, celle d'Alain Juppé suscite détournements et sarcasmes sur les réseaux sociaux.