Les Républicains: vers un débat sur le droit du sol ?

Le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, en présence des cadres du parti Bruno Le Maire, Laurent Wauquiez et François Fillon. - Stéphane de Sakutin - AFP
Se dirige-t-on vers le premier grand débat des Républicains ? Le parti présidé par Nicolas Sarkozy est divisé sur la question du droit du sol. Ce droit, qui permet aux enfants d'étrangers nés en France d'acquérir la nationalité française à 18 ans. Par le passé, l'ancien président de la République s'était déclaré opposé à cette remise en cause, mais il entend désormais soumettre le sujet aux militants des Républicains.
"Aucun débat n'est tabou", a déclaré mardi sur RTL Éric Woerth. Le délégué général en charge du projet des Républicains dit comprendre que l'acquisition "quasi automatique" de la nationalité française "puisse choquer", "lorsqu'on naît de parents qui sont en France de façon irrégulière", par exemple.
Un droit qui "fait partie de la tradition française"
Même son de cloche du côté de Valérie Pécresse, pour qui "aucun débat dans un parti politique ne doit être tabou et aucun débat ne doit être ficelé d'avance". La députée des Yvelines est ainsi favorable au maintien du droit du sol, qui fait partie "de la tradition française", a-t-elle réagi sur France Inter. Sur Sud Radio, Claude Guéant a estimé pour sa part que ce droit pourrait être légitimement remis en cause en certains points du territoires, comme à Mayotte ou en Guyane. "Je pense que le droit du sol est profondément inscrit dans l'histoire de notre pays", a-t-il ajouté.
Interrogée sur BFMTV-RMC, la ministre socialiste de la Fonction publique Marylise Lebranchu a estimé qu'en relançant ce débat, Nicolas Sarkozy cherchait "des thèmes qui se rapprochent du Front National". Ce à quoi avait répondu Lydia Guirous, porte-parole des Républicains : "Lorsqu'on ne débat pas de certains sujets, on fait le lit du Front national". "Nous considérons qu'il faut devenir Français par adhésion" et non "par hasard", a-t-elle ajouté sur RFI. "La réflexion que nous allons mener ne consiste pas à revenir totalement sur le droit du sol", a ajoutée l'ancienne membre de l'UDI.