Le sénateur Carvounas appelle Valls à s'investir dans la campagne de Hamon

Emmanuel Macron et Manuel Valls. - FAROUK BATICHE / AFP
Alors que les défections se multiplient au PS en faveur d'Emmanuel Macron, Luc Carvounas, sénateur du Val-de-Marne proche de Manuel Valls, bat le rappel des socialistes autour de la candidature de Benoît Hamon dans les colonnes du Monde ce lundi.
Tout en appelant Manuel Valls, jusqu'ici mutique après sa défaite à la primaire de la gauche, à "mouiller la chemise dans la campagne" pour Benoît Hamon, le sénateur-maire d'Alfortville n'épargne pas les proches de l'ancien Premier ministre tentés par Macron, comme les ministres Patrick Kanner et Jean-Marie Le Guen: "Ils ne sont pas au rendez-vous de l’histoire de la gauche. Nous avons tous accepté le processus de la primaire. Quand on établit des règles, on ne peut pas les balayer au prétexte que le résultat ne vous plaît pas."
Dans une optique légitimiste, le sénateur-maire rappelle qu'en dépit des différences idéologiques, la solidarité a jusqu'alors été la règle au sein du Parti socialiste. "Je n’étais pas d’accord avec tout le programme de François Hollande en 2012, ou de Ségolène Royal en 2007, détaille l'ami de Manuel Valls, mais cela ne m’a pas empêché de les soutenir et de faire leurs campagnes."
Luc Carvounas n'hésite pas à taxer les nouveaux soutiens d'Emmanuel Macron d'opportunisme. "Quelques socialistes, pas majoritaires et adeptes de la démocratie sondagière, apportent leur soutien à Emmanuel Macron (...). C’est quoi, le fil rouge ?", demande l'élu. "Ils sont d’accord pour la hausse de la contribution sociale généralisée que propose Macron? Pour la fin de la décentralisation? (...) Pour l’inégalité dans l’école de la République? Ils sont d’accord avec la fin du dialogue social?"
Des interrogations dont l'écho dans les rangs socialistes pourrait être d'autant plus fort que les transfuges risquent fort de trouver porte close chez Emmanuel Macron.