La gauche souhaite la transmission de documents sur Karachi

Carcasse du bus pris pour cible lors d'un attentat qui avait fait 15 morts dont 11 Français en mai 2002 à Karachi au Pakistan. Le groupe socialiste a demandé jeudi au président de l'Assemblée nationale de transmettre à la justice des documents parlementai - -
PARIS (Reuters) - Le groupe socialiste a demandé jeudi au président de l'Assemblée nationale de transmettre à la justice des documents parlementaires relatifs à l'attentat anti-français de Karachi au Pakistan en 2002.
Le député UMP Guy Teissier, président de la commission de la Défense, a refusé de remettre au juge d'instruction Marc Trévidic les procès-verbaux d'auditions de témoins ayant déposé devant une mission d'information parlementaire sur ce dossier.
Le président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault, et le député socialiste de la Manche Bernard Cazeneuve demandent dans un courrier à Bernard Accoyer de contourner ce refus.
"Nous ne pouvons accepter qu'aucune transmission de documents à la justice ne soit plus possible en vertu du principe de séparation des pouvoirs, qui, s'il devait s'appliquer de manière indifférenciée, entraverait la manifestation de la vérité", écrivent-ils.
Derrière l'attentat de Karachi, où furent tuées 15 personnes dont 11 Français, se profile une possible affaire de corruption. Des paiements avaient été convenus en marge d'un marché de livraison de sous-marins destinés à la marine pakistanaise sur lequel travaillait les victimes.
Une partie de l'argent aurait, selon les enquêteurs, pu revenir en France financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, ce qui aurait motivé l'arrêt des paiements au Pakistan par son rival Jacques Chirac, élu président.
Ce problème d'argent serait, selon une piste suivie par le juge Trévidic, le possible mobile de l'attentat, qui aurait été dans cette hypothèse commandité par des officiels pakistanais mécontents.
Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse