"Je n'y suis pas favorable": Pradié refuse le vote par anticipation pour la présidentielle de 2022

Le gouvernement a déposé un amendement au Sénat, mardi, visant à autoriser le vote par anticipation pour l'élection présidentielle de 2022. Une disposition qui constituerait une première en France.
Selon les dispositions de l'amendement, le vote par anticipation serait possible dans certains bureaux, par le biais d'une machine à voter, "durant la semaine précédant le scrutin". Un amendement qui suscite des réactions dans une large partie du spectre politique, voire des oppositions.
La présidentielle "trop importante pour cela"
Invité de BFMTV-RMC ce mercredi matin, le secrétaire général des Républicains (LR), Aurélien Pradié, a fait part de son opposition à cette mesure en vue de la prochaine présidentielle.
"Je n'y suis pas favorable, d'abord parce que personne n'a travaillé sur ce sujet, on a découvert cet amendement", a défendu le député du Lot. "Je ne comprends pas très bien comment on peut tester une disposition nouvelle électorale sur une élection présidentielle", a-t-il poursuivi.
La pierre d'achoppement semble en effet résider dans le fait que cela se produirait lors de l'élection présidentielle. "Un peu de temps, un peu de tests sur une élection intermédiaire éviterait de se lancer dans le grand bain", a justifié l'élu. "Pourquoi pas" pour les régionales, jugeant la présidentielle "trop importante pour cela".
"Tout ce qui peut sortir du chapeau pour modifier les modalités électorales ne m'inspire jamais beaucoup de confiance", estime Aurélien Pradié.
Pour lui, une telle disposition n'infléchirait pas l'abstention car "le mal est plus profond que ça", analyse-t-il. "Le vote, c'est aussi une discipline (...), la fixation d'un jour contribue à cette discipline", a-t-il ajouté.