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Politique

Incident à l'Assemblée: accusée par Ayrault, la droite quitte la séance

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La quasi-totalité des députés de droite ont quitté brièvement la séance des questions au gouvernement, mardi à l'Assemblée nationale, après avoir été accusés par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault de « vouloir l'échec de la France ».

La houle s'est brusquement levée, mardi après-midi à l'Assemblée. Accusés par Jean-Marc Ayrault de « vouloir l'échec de la France », les députés de droite ont brièvement quitté mardi la séance des questions au gouvernement, en signe de protestation.
Répliquant aux cris des élus de droite alors qu'il répondait à une question sur la compétitivité du député PS Philippe Martin, le Premier ministre leur a lancé : « Mesdames et messieurs les députés, on aurait l'impression à droite que vous souhaitez l'échec de la France. Moi je souhaite le succès de la France! », provoquant le départ de la quasi-totalité d'entre eux des bancs de l'hémicycle.

Tollé dans l'opposition

Le secrétaire national de l'UMP, Jean-François Copé, a déclaré que l'opposition était « insultée ». Non content du « matraquage fiscal » et de l'enterrement du rapport Gallois, Jean-Marc Ayrault « ose insulter l'opposition [à qui] il ne donne aucun droit [et qu'il] ne consulte jamais », a protesté M. Copé. « Ce niveau d'injures commande qu'à un moment il faille dire stop », a-t-il dit.
« C'est indécent et indigne de votre fonction », a renchéri le député UMP Axel Poniatowski dans l'hémicycle, qui s'est peu à peu de nouveau rempli après cet incident.
« La droite se drape dans sa dignité outragée dans un jeu de rôle qui ressemble beaucoup à du théâtre », a commenté le député écologiste Noël Mamère qui posait la question suivante, sur les OGM, au gouvernement.
Lorsque le rapport Gallois sera déposé le 5 novembre, a déclaré le Premier ministre, « le lendemain le Conseil des ministres sera réuni en séminaire. Les premières décisions, les premières orientations, le lancement de la stratégie de la conquête de la compétitivité, c'est-à-dire pour la bataille contre le chômage et pour l'emploi, seront lancées. Même si ça vous gêne, nous le ferons pour la France ».

Alexandre Le Mer, avec AFP