Trois cas de harcèlement sexuel présumé "examinés" au ministère du Travail

La ministre du Travail Muriel Pénicaud, le 24 octobre 2017 à Paris, à l'Assemblée nationale. - Eric Feferberg - AFP
"Il faut que la honte change de camp et que les hommes et les femmes s’engagent." Dans une interview au Journal du Dimanche, la ministre du Travail s'est exprimée sur les violences sexistes dans le monde de l'entreprise.
Muriel Pénicaud révèle notamment que "trois cas" de harcèlement sexuel avaient été signalés au sein de son ministère.
"On a été informés de trois cas, que l’on est en train d’examiner", assure-t-elle.
La ministre précise que "seuls 2.400 recours pour harcèlement sexuel ont été déposés à l’Inspection du travail ces trois dernières années". Néanmoins, elle rappelle que "70% des cas ne sont jamais dénoncés", et plus d'un tiers des femmes qui s'expriment "disent en subir des conséquences professionnelles".
Vers une meilleure formation des managers
Elle salue la "prise de conscience" de ces dernières semaines, dans le sillon de l’affaire Weinstein.
"J'invite les entreprises à former leurs managers à repérer les comportements de sexisme et de harcèlement, comme je vais m'en assurer dans mon ministère", assure Muriel Pénicaud.
"Tout comme 80% des femmes de (son) entourage qui font face au sexisme ordinaire, elle confie par ailleurs avoir été victime de harcèlement quand elle était jeune, “lors de (son) premier emploi dans le secteur public".