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Rythmes scolaires: Peillon suspendu au choix d'Aubry pour Lille

Le ministre de l'Education Vincent Peillon, en visite dans une classe.

Le ministre de l'Education Vincent Peillon, en visite dans une classe. - -

La maire PS de Lille décide lundi si ses écoles primaires reviendront dès septembre à la semaine de quatre jours et demi. Un choix crucial pour Vincent Peillon alors que de nombreuses villes ont décidé d'attendre 2014.

Selon les syndicats, l'ex-patronne du PS devrait choisir... d'attendre. La réponse sera en tout cas connue dans la journée: c'est lundi que Martine Aubry décide si sa ville de Lille passera dès la rentrée à la semaine de 4,5 jours dans les écoles ou si elle attendra 2014.

De grandes villes socialistes ont déjà annoncé qu'elles n'appliqueraient la réforme qu'en 2014: c'est le cas de Strasbourg, Montpellier et Lyon, la ville de Gérard Collomb.

Vincent Peillon ne risque pas grand chose: il a affirmé à maintes reprises que la réforme passerait. Toutefois, un nouveau choix de report serait "une déception pour lui, pour dans la mesure où la symbolique des grandes villes est importante", note sur BFMTV le politologue Stéphane Rozès.

Paris toujours indécis

A gauche, la principale ville à avoir opté pour 2013 est pour le moment Nantes, la ville du du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. On trouve également Dijon, Grenoble et Clermont-Ferrand.

A Paris, le maire Bertrand Delanoë a indiqué qu'il prendrait rapidement sa décision. S'il s'est toujours positionné pour une entrée en vigueur de la réforme dès la rentrée 2013, le report dans les autres grandes villes pourrait constituer un frein à sa mise en place rapide.

Le coût, un obstacle

Le coût de la réforme, induit par les frais supplémentaires de ramassage scolaire, cantine, recrutement de formateurs expérimentés, organisations d'activités sportives ou culturelles, constitue un obstacle pour nombre de communes. Et Vincent Peillon le sait. "Si Bertrand Delanoë y arrive, franchement je lui tire mon chapeau", a-t-il indiqué sur Radio J.

Quoi qu'il en soit, le maire de Paris devra rapidement prendre une décision: le 31 mars, toutes les communes devront avoir indiqué leur choix.

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