Révision constitutionnelle: Valls confiant sur le vote de l'Assemblée

Le Premier ministre français Manuel Valls s'adresse à l'Assemblée nationale à Paris le 9 février 2016 - Jacques Demarthon - AFP
Le Premier ministre Manuel Valls a dit mardi soir attendre "avec confiance" le vote solennel de l'Assemblée nationale mercredi sur le projet de révision constitutionnelle après l'adoption de ses deux articles par les députés.
"J'attends évidemment avec confiance le vote sur l'ensemble de la révision constitutionnelle demain (mercredi) à l'Assemblée et avec encore plus de confiance la révision constitutionnelle, je l’espère au Congrès à Versailles", a déclaré Manuel Valls à la presse, quelques minutes après le vote des députés en faveur de l'article controversé du projet inscrivant la déchéance de nationalité dans la Constitution pour les auteurs de crimes et délits terroristes.
Une unité indispensable face à la menace terroriste
"Le président de la République s'est exprimé avec beaucoup de force le 16 novembre dernier, trois jours après les attentats, rappelant l'unité nécessaire qui s'imposait" et "il fallait aussi des geste forts, des actes forts pour ceux qui ont commis des crimes atroces", a-t-il poursuivi.
Beaucoup affirmaient que cet article sur la déchéance de nationalité, critiqué à gauche comme à droite, ne serait pas adopté, a noté le Premier ministre, mais "étape après étape ces articles sont adoptés" et demain "il y aura un vote d'ensemble, et je pense bien plus large" a-t-il affirmé, alors que l'article 2 venait d'être adopté par 162 voix contre 148.
Vers une cristallisation des débats par le vote
La veille, les députés avaient adopté l'article 1 du projet de révision constitutionnelle qui vise à inscrire l'état d'urgence dans la loi fondamentale. La marge étant nettement plus importante que pour l'article 2, avec 103 voix contre 26.
"La révision constitutionnelle poursuivra son chemin", a encore affirmé Manuel Valls, estimant qu'il fallait être "à la hauteur des exigences des Français".
Pour être validée, la révision constitutionnelle nécessite un vote conforme de l'Assemblée et du Sénat, puis une majorité des trois-cinquièmes des suffrages exprimés par les parlementaires réunis en Congrès.