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Gouvernement

Remaniement: Jean-Vincent Placé enfin ministre

Jean-Vincent Placé nommé au gouvernement de Manuel Valls.

Jean-Vincent Placé nommé au gouvernement de Manuel Valls. - XAVIER LEOTY / AFP

L'écologiste Jean-Vincent Placé arrive au gouvernement, sous la tutelle de Matignon pour s'occuper de la réforme de l'Etat et de la Simplification. Une arrivée qui fait suite à des ambitions qu'il n'a jamais cachées.

"Enfant, je l’avoue, j’ai toujours voulu être cardinal ou ministre". Jean-Vincent Placé n'a jamais fait de secret sur ses ambitions. Ce jeudi, l'écologiste est enfin devenu ministre après des mois à être raillé quant à un supposé lobbying pour entrer au gouvernement. Il devient secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, en charge de la réforme de l'Etat et de la simplification. 

Il y a plusieurs mois, il avait pris ses distances avec le parti EELV, qu'il avait même accusé de "gauchisme". Dans la foulée, le sénateur a contribué à la création d'Ecologistes!, un mouvement proche du Parti socialiste. Il racontait alors à L'Obs: "J'ai une image contrastée, mais une forte notoriété que je veux mettre au service du président de la République." Un message clair lancé au Palais de l'Elysée. 

Placé et la "dérive gauchiste" d'EELV

En septembre dernier, Jean-Vincent Placé expliquait: "si je veux exercer des responsabilités, ce n'est pas pour le siège ou pour les avantages" mais par "conscience écologiste", dénonçant la "dérive gauchiste" d'EELV qui fermait alors la porte à une participation au gouvernement. 

Mais il estimait aussi qu'il n'entrerait pas dans un gouvernement qui ne fermerait pas la centrale nucléaire de Fessenheim. "Un engagement du président de la République (...) les décisions sont à prendre d'ici la fin de l'année", glissait-il sur Canal+. Au même moment, Ségolène Royal faisait pourtant savoir que la fermeture serait sans doute reportée à 2018. 

Quand Placé snobait le secrétariat d'Etat

Plus tôt, en octobre 2014, il considérait aussi sur LCP "avoir les qualités pour être au gouvernement de la France" et plaidait pour un retour des Verts au gouvernement. Tout en se défendant régulièrement d'avoir comme obsession de devenir ministre. Rêve d'enfant ou pas, c'est désormais chose faite, enfin, à moitié. Dans une interview au Journal du dimanche en 2012, Jean-Vincent Placé confiait ne pas vouloir d'un poste de secrétaire d'Etat, déclarant: "Maman va penser que je fais le courrier!". "D'ailleurs, la tradition française veut que, quand on a été président d'un groupe parlementaire, on n'obtienne pas moins qu'une fonction de ministre…", soulignait-il alors.

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