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Gouvernement

Buzyn: "Il n'est pas question de supprimer le quotient familial"

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Non, malgré la suggestion du député porteur de cette idée de réforme de la politique familiale, la réduction d'impôt ne sera nullement remise en cause.

Vers une disparition du quotient familial? "Il n'est pas question de le supprimer, cela n'a d'ailleurs jamais été envisagé, et n'était pas dans le programme du président de la République", a tranché Agnès Buzyn, lors des questions au gouvernement, mercredi. La ministre des Solidarités reprenait ainsi en substance la position du Premier ministre dont l'entourage avait déjà fait savoir qu'il n'était "pas question de remettre en cause le quotient familial"

Cette idée de réforme est partie d'un rapport d'une mission d'information parlementaire sur la politique familiale. L'idée était de remplacer la réduction d'impôt induite par le quotient par le versement, pour une enveloppe égale de 12 milliards d'euros, d'allocations à toutes les familles ce, dès le premier enfant. Une telle réforme aurait "des effets redistributifs majeurs", puisqu'elle apporterait "un soutien supplémentaire aux classes moyennes et modestes", avait-il fait valoir dans son rapport. Une grande partie de ces dernières ne sont pas imposables, et ne retirent donc actuellement aucun avantage du quotient.

La polémique tue la proposition de réforme dans l'œuf

Pour porter la mesure, le corapporteur de ces travaux de la commission des affaires sociales, le député LREM Guillaume Chiche, avait faute d'accord de son corapporteur LR Gilles Lurton, prévu de tenir une conférence de presse mercredi. Mardi en réunion de groupe, le député des Deux-Sèvres avait expliqué qu'il n'était "pas question de suppression du quotient familial mais d'une transformation structurelle globale pour une politique familiale universelle qui garantit réellement la dignité des familles". 

Mais cette position avait rapidement suscité une vive polémique, du côté des Républicains et du Front national, mais aussi au MoDem, allié de la majorité. Ironie du sort, la "mission d'information sur la politique familiale" avait été lancée dans le cadre d'une réflexion censée apaiser les esprits, après l'émoi suscité à l'automne par l'idée d'une suppression des allocations familiales pour les plus hauts revenus, évoquée par des membres de la majorité.

D. N.