ArcelorMittal : Ayrault recevra l'Intersyndicale en début de semaine

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Les syndicats ne croient pas aux annonces d'ArcelorMittal et l'accord conclu avec le gouvernement. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, recevra en début de semaine prochaine à Matignon l'intersyndicale de Florange (Moselle), a annoncé samedi un communiqué de ses services.
Dans un précédent communiqué, le Premier ministre avait salué l'action du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui "n'a pas ménagé sa peine" pour tenter de trouver une solution pour le site sidérurgique de Florange.
Les syndicats craignent "de la poudre aux yeux"
Le compromis sur Florange entre Jean-Marc Ayrault et ArcelorMittal a été diversement accueilli par les syndicats, inquiets de l'engagement réel de Mittal.
Dans la classe politique et syndicale, les réactions étaient mitigées, d'autant que la proposition de nationalisation temporaire défendue par Arnaud Montebourg avait suscité de l'espoir chez certains syndicalistes et de l'adhésion sur différentes cases de l'échiquier politique.
"Jusqu'à la dernière minute quasiment, on nous a fait croire que la nationalisation temporaire était acquise. On n'a pas compris du tout ce pataquès de dernière minute où Jean-Marc Ayrault a annoncé une piste qui n'avait jamais été évoquée", a déclaré Edouard Martin, le leader de la CFDT de Florange, samedi sur RTL. Sa fédération a critiqué la "méthode" du gouvernement, lui reprochant d'avoir "suscité énormément d'espoir, aujourd'hui déçu". Le responsable fédéral de Force Ouvrière Frédéric Souillot s'est pour sa part déclaré "satisfait" mais redoute de la "poudre aux yeux".
Pour la CFE-CGC, "le fait que le gouvernement ait finalement renoncé à la nationalisation du seul site de Florange est plutôt positif".
Dans un communiqué, le député PS de Moselle Michel Liebgott avait fait savoir vendredi soir que les élus lorrains devraient être reçus également par le Premier ministre pour "leur expliquer ce choix et les mesures de contrôle des engagements d'ArcelorMittal". Le député avait également indiqué qu'il "tenait à ce que les organisations syndicales soient entendues elles aussi dans des délais brefs".