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Rassemblement national

Victoire du FN à Brignoles: la fin du front républicain?

Marion Maréchal-Le Pen a félicité Laurent Lopez qui a remporté dimanche l'élection cantonale partielle de Brignoles avec 53,9% des voix.

Marion Maréchal-Le Pen a félicité Laurent Lopez qui a remporté dimanche l'élection cantonale partielle de Brignoles avec 53,9% des voix. - -

Le candidat du Front national a remporté dimanche l'élection cantonale partielle de Brignoles avec 53,9% des voix, un scrutin qui a vu l'échec du front républicain en dépit d'une mobilisation plus importante.

Le Front national pouvait se frotter les mains dimanche soir. Malgré l'appel de la gauche au front républicain, c'est le candidat FN, Laurent Lopez, qui a emporté la cantonale partielle de Brignoles, avec 53,9% des voix et une hausse de la participation. Au second tour, les 2.000 voix supplémentaires obtenues par la candidate de l'UMP n'ont pas suffi.

"Le Front pseudo républicain, qui n’a rien de républicain, est mort, définitivement enterré", s'est félicité sur BFMTV Florian Philippot, vice-président du parti frontiste. Il était déjà mort, selon Marine Le Pen, après la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot ou lors des universités d’été du Front national.

Le Foll appelle à ne pas "céder à l'emballement"

A gauche, le porte-parole du Parti socialiste, David Assouline estime que sans ce vote républicain, "le FN l’aurait emporté à plus de 60%". Le ministre Stéphane Le Foll appelle à ne pas "céder à l'emballement" et à "se concentrer sur l'essentiel".

Le député socialiste de Paris, Jean-Christophe Cambadélis fait une autre lecture des résultats. "C’est le tripartisme qui est en marche entre le FN, la gauche, principalement le PS, et l’UMP", a analysé le député de Paris lundi matin sur Europe 1.

C’est grâce au front républicain que Jacques Chirac avait été élu président avec 82% des voix en 2002 face à Jean-Marie Le Pen.

"Les électeurs ne veulent pas en entendre parler"

"Le front républicain, les électeurs ne veulent pas en entendre parler, ils ne se sentent pas concernés", analyse Thierry Arnaud, chef du service politique de BFMTV. "Le message qu’ils veulent faire passer c’est d’abord un message de rejet. Ils rejettent le bilan de Nicolas Sarkozy, la politique de François Hollande et la manière dont cette politique s’organise, en particulier les couacs", estime-t-il.

Les élections municipales et européennes du printemps prochain apporteront sans doute la réponse.

K. L. avec Sophie Hébrard