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Rassemblement national

Panama Papers: Jean-Marie le Pen dénonce une "opération d'enfumage"

Jean-Marie le Pen

Jean-Marie le Pen - AFP

Alors que des proches du Front national se trouvent  inquiétés par le scandale de "Panama Papers", Jean-Marie Le Pen a réagi sur Twitter, en dénonçant une "opération d'enfumage".

La réaction de Jean-Marie Le Pen intervient après les publications de millions de documents liés à la société écran Panama Papers, projetant des centaines de personnalités --chefs d'Etat en exercice, ministres, sportifs, et célébrités en tout genre-- au coeur d'un immense système d'évasion fiscale. Le Monde promet également une liste de 1.000 noms français bientôt révélés. 

Parmi eux, deux noms. Ceux de l'ancien ministre et secrétaire d'Etat Jérôme Cahuzac et Thomas Thévenoud. Deux noms fustigés par le Président d'honneur du Front national. Après avoir renommé la société écran "Panama Pampers", Jean-Marie Le Pen a dénoncé une "opération d'enfumage pour cacher les pipis fiscaux des (deux) ministres socialistes".

L'enquête effectuée par plus de 107 médias du monde entier expose au monde entier l'ampleur de l'évasion fiscale. 

Le FN, entaché par le scandale 

Le Monde, poursuivant l'exploitation des documents des "Panama Papers", a néanmoins dévoilé ce mardi un "système offshore sophistiqué" élaboré par des proches de Marine Le Pen, ainsi que de nouvelles révélations sur le patrimoine de Jean-Marie Le Pen.

Le Front national lui-même avait anticipé cette publication, adressant lundi soir une "mise en garde" à "ceux qui, parmi la presse, seraient tentés de relayer des rumeurs". L'enquête du Monde aborde plusieurs points qui intéressaient déjà la justice française. Elle permet, selon le quotidien, de "mettre au jour un système de dissimulation d'avoirs financiers, organisé dans des centres offshore d'Asie et des Caraïbes par le premier cercle de fidèles" de Marine Le Pen.

Au centre de ce "système", Frédéric Chatillon, président de la société prestataire du FN, Riwal, déjà mis en examen dans l'enquête sur le financement des campagnes 2012 du Front national. Un virement de 300.000 euros vers Hong Kong puis Singapour apparaît effectivement dans ce dossier, sans que les enquêteurs n'aient pu démontrer que les sommes sont revenues dans les caisses du FN.

Le journal écrit par ailleurs que Gérald Gérin, majordome de Jean-Marie Le Pen, reconnaît être l'ayant-droit d'une société offshore, Balerton, enregistré par la fameuse firme panaméenne Mossack Fonseca. "La cellule anti-blanchiment de Bercy, Tracfin, a trouvé de multiples éléments reliant cette société, dotée de 2,2 millions d'euros, à Jean-Marie Le Pen" selon Le Monde.

Anne-Fleur Lespiaut