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Plan cancer: Hollande cible le tabac

Le président de la République François Hollande au Palais de l'Elysée lors de ses voeux au gouvernement, vendredi 3 janvier

Le président de la République François Hollande au Palais de l'Elysée lors de ses voeux au gouvernement, vendredi 3 janvier - -

La Sécurité sociale devrait notamment mieux rembourser les substituts au tabac, selon Europe 1. Les inégalités face à la maladie et le coût très élevé des traitements seront aussi au coeur de l'action voulue par le chef de l'Etat.

Le président François Hollande dévoile mardi un nouveau Plan cancer, qui devrait mettre l'accent sur la lutte contre les inégalités face à la maladie et se prononcer sur l'épineuse question du tabac, la principale cause "évitable" de cancer.

La Sécurité sociale devrait notamment mieux rembourser les substituts au tabac, selon Europe 1.

Avec près de 150.000 décès par an, le maladie reste la première cause de mortalité en France, mais les spécialistes estiment que 40 à 50% des 350.000 nouveaux cas observés chaque année pourraient être évités par des mesures de prévention et d'éducation.

Le 3e Plan cancer qui porte sur la période 2014-2019, devrait s'inspirer d'un rapport du Pr Jean-Paul Vernant, un hématologue chargé par le président d'élaborer un ensemble de "recommandations" sur le sujet.

Un prix des traitements "scandaleusement" haut

En donnant le coup d'envoi aux travaux préparatoires du 3e plan en décembre 2012, le président de la République avait lui-même abordé le thème des inégalités, soulignant que "le risque de mourir" d'un cancer "entre 30 et 65 ans [est] deux fois plus élevé chez les ouvriers que chez les professions libérales".

Le Pr Vernant avait repris ce thème dans ses "recommandations" rendues publiques fin août, réclamant des "mesures correctrices" contre des inégalités sociales et territoriales encore "très marquées" et réaffirmant la nécessité de l'absence de reste à charge, c'est-à-dire de tous frais non remboursés entraînés par la maladie.

Il avait également dénoncé des prix "scandaleusement élevés" des nouveaux traitements contre le cancer pouvant dépasser les 100.000 euros par an et par patient et appelé à un "nouveau système de régulation des prix".

Il a aussi recommandé d'officialiser la "consultation de fin de traitement" déjà pratiquée par certains hôpitaux et d'impliquer davantage les médecins généralistes, aujourd'hui largement exclus des soins et du suivi de leurs patients malades de cancer.

S.A. avec AFP